Du 3 au 5 août 2018, c’est le retour d’un des plus gros festivals de Belgique ! Depuis 2002, le festival Esperanzah accueille des milliers de curieux et d’habitués à l’abbaye de Floreffe, à une dizaine de kilomètres de Namur. Outre les 34 artistes musicaux programmés, il y aura aussi de l’art de rue, du cinéma en plein air et des débats. Une expérience hors du temps pour appréhender le monde différemment.

Une programmation musicale éclectique et de haute facture 

La force de ce festival est de ne pas s’arrêter à un seul style musical, mais de proposer des artistes qui ont des choses à raconter, quel que soit leur parcours. On retrouve ainsi des rappeurs, dont l’idole du pays Roméo Elvis, toujours prêt à mettre le feu en concert, le dénonciateur Médine ou encore la féministe Chilla.

La musique du monde tient aussi une belle place dans la programmation. Avec le duo Tshegue, de l’afro minimaliste et énergique. Avec Nawaris, qui mêle musique traditionnelle irakienne et compositions modernes. Avec les Belges du Bernard Orchestar, douze musiciens qui remettent au goût du jour la musique des Balkans. Avec Oum, qui puise dans ses origines marocaines pour verser vers un mélange de jazz et de soul, le tout chanté en arabe. Et bien d’autres qui offrent une proposition artistique singulière, dépassant les barrières des langues et des genres.

Esperanzah

Communiquer, sensibiliser et débattre : l’objectif d’Esperanzah

Venir à Esperanzah, ce n’est pas que profiter de la musique. C’est aussi profiter de tous les à-côtés, finalement au moins aussi important. Parmi ceux-là, les inévitables troupes d’art de rues, semblables à celles qu’on peut retrouver dans des événements tels que Chalons dans la rue en France. Magiciens loufoques, échassiers togolais, pyrotechnie, mini-piano, didgeridoo, cirque… Autant d’activités peu communes qui raviront l’œil et l’imagination des curieux.

L’autre gros morceau de cette édition, ce sera le féminisme, avec un questionnement sur son rôle dans l’histoire et surtout dans la société actuelle. Des débats auront lieu pour comprendre et appréhender ce grand mouvement, avec divers sous-sujets comme le sexisme dans la musique ou l’afro-féminisme. C’est dans ce cadre qu’auront également lieu les projections de pas moins de 11 films mettant en avant des femmes à travers le monde. On peut citer par exemple « The poetess » qui retrace le parcours d’une poétesse saoudienne ayant atteint la finale d’un jeu télévisé qui réunit plus de 70 millions de téléspectateurs, ou encore « BGirls », portrait de quatre danseuses hip hop.

Vous l’aurez compris, la programmation du festival Esperanzah est riche et ne peut se résumer en un article, le mieux est encore de se faire une idée par soi-même !