Jeune belge de tout juste 21 ans, révélée par l’émission flamande de The Voice, Lyna prend son envol. Son EP « Gemini » est sorti et nous avons pu rencontrer l’artiste à cette occasion.

 

C’est dans le studio ou enregistre Lyna (Katch Music), à Anderlecht, que nous retrouvons la jeune femme. Originaire de Louvain, en Région flamande, cette dernière a fait le déplacement pour l’occasion. Le parcours de Lyna dans la musique s’est fait tout naturellement : “ j’ai commencé à chanter à quatre ans, j’ai commencé à faire des covers de morceaux sur YouTube vers 11-12 ans, et j’ai participé à des shows comme The Voice à partir de 15-16 ans” explique la chanteuse. La jeune femme a eu six mois d’apprentissage en accéléré lorsqu’elle a pu participer à The Voice en Belgique flamande. “C’était très fun. Cela t’apprend à te comporter en interview, tu apprends à te comporter face aux caméras” ajoute l’artiste, qui regrette cependant “que cela ne m’a pas amené de la notoriété, contrairement à ce que je pensais”. L’émission aura néanmoins conforté Lyna dans son envie de vivre de sa passion, elle qui a publié son premier morceau sur YouTube en mars de l’année dernière. “J’ai compris à douze ans que je voulais faire de la musique. Je posais pas mal de problèmes à l’école, j’ai d’ailleurs stoppé ma scolarité à 17 ans. Si je n’y arrive pas (dans la musique), c’est les problèmes” en rigole la Louvaniste. Cette décision, bien que contestée un moment par la mère de l’artiste, a été plus facilement acceptée par son père, lui aussi musicien. “Nous n’avons pas encore fait de featuring, peut-être sur un futur album” ironise Lyna. Dans son EP Gemini, sorti le 21 juin, il y a d’ailleurs un featuring avec un artiste belge, Eddy Ape. Ce feat, qui mélange anglais et français, n’est pas pour autant le fruit d’une stratégie en particulier, comme l’explique la jeune belge : “Je voulais travailler avec lui depuis longtemps, c’est un très bon ami, ça s’est fait assez simplement. Je n’ai pas de barrières quand il s’agit de collaborations, tant que c’est de la bonne musique, je ne m’intéresse pas à la langue chantée”.

“Je suis honnête, parfois même trop”

Si Lyna chante en anglais, elle n’en néglige pas pour autant l’apprentissage du français. “Dans mon second projet, il y aura quelques passages en français, j’ai appris énormément de la langue en un an grâce à mon manager qui parle français”, explique la jeune femme. Cela ne l’empêche pas pour autant de travailler avec une équipe francophone, elle qui a déjà pu participer à des sessions avec Dolfa, ou encore Junioralaprod. On a aussi pu apercevoir Lyna performer en direct avec l’artiste belge Leo Fifty Five récemment. Pour ce qui est du nom de son EP, cela semblait logique pour Lyna. « L’album est sorti le 21 juin, date de mon anniversaire, et je suis la définition même d’un Gemini. J’ai deux faces, je peux m’adapter à toutes les personnes et situations”. Cette mentalité et cette façon de penser mènent aussi à leurs lots de problèmes, comme l’explique la jeune belge née de parents marocains : “J’ai commencé à écrire mes sons il y a six mois, et j’ai vite compris qu’il fallait être honnête. Je suis honnête, parfois trop, c’est pour ça que j‘ai beaucoup de sons qui ne sortiront jamais”. De cette honnêteté découle aussi une productivité affolante. « Je ne me rends même pas compte du nombre de morceaux que j’ai pu faire en un an tellement il y en a ! Par exemple le morceau Tijuana, je l’ai fait il y a deux ans à Bruxelles avec le compositeur Siméon. Les autres de l’EP datent de cette année par contre » avance Lyna.

 

L’EP sorti, l’artiste se concentre désormais sur la suite de sa carrière : « j’ai envie de faire plus de concerts, je n’ai pu en faire que trois, j’espère en faire plus, c’est génial de pouvoir partir à la rencontre de son public. J’espère aussi pouvoir signer en label, même si ce n’est pas urgent pour le moment… Ça rapporte de la sécurité » explique celle qui vient de fêter ses 21 ans. Au vu de la productivité de la jeune femme, il ne serait pas étonnant de la revoir rapidement sur les plateformes de streaming. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.

Léopold Court