Être marrante sans avoir recours à la vulgarité, c’est le cheval de bataille de l’humoriste Samia Orosemane. Elle a grandi à Clichy-sous-Bois en région parisienne, d’origine tunisienne, de confession musulmane, Samia est aussi une femme pétillante qui n’hésite pas à porter des vêtements de couleurs, quelle que soit la saison, d’ailleurs la wax est sans doute l’habit qui la caractérise le mieux .

Amoureuse de la scène depuis le collège, elle ne la quitte plus. Elle intègre le conservatoire de Paris après le Bac. L’un de ses premiers gros projets est de créer un spectacle rassemblant des artistes métissés réunis sous un même mort d’ordre , faire rire sans vulgarité : Samia et les 40 humoristes. Parmi eux, nous retrouvions Booder, Charlotte Gabris, Majid des lascars gays, Candiie, Malik Bentalha, Shirley, Mamane , Kamel le magicien, et beaucoup d’autres…

Elle assure la première partie du spectacle de Phil Darwin et depuis elle parcourt des km entre L’Europe, le Canade et l’Afrique. À la rencontre de son public, qu’elle prend plaisir à faire rire.

Un nouveau défi l’amène à Djerba en 2014, ville natale de ses parents où elle décide d’organiser un festival du rire. L’objectif de ses spectacles : rassembler !

Faire rire étant une femme, musulmane et portant le turban en guise de voile, est un atout, mais a longtemps été source de doutes sur sa carrière. Finalement ses multiples identités se sont transformées en force et elle n’hésite pas à en rire.

Samia s’est aussi fait connaitre sur la toile grâce à ses vidéos postées suite aux attentats de Charlie Hebdo. Samia dit ce qu’elle pense , fait ce qu’elle dit sans tabou ni vulgarité pour le plaisir de tous.

Nous sommes allés à sa rencontre, au théâtre Apollo à Paris, pour la sortie de son livre « Femme de couleurs » elle revient sur son parcours, son enfance, son amour pour le théâtre. Un témoignage inspirant, sincère et généreux à l’instar de ses spectacles. Découvrez sans plus tarder l’interview de l’humoriste, nous y abordons la question de l’amour, de la féminité du besoin de partager et du plaisir partagé avec son public.

Yousra Dahry