Celle qui a rencontré un franc succès avec son tube « Gabriel » en 2005, revient en 2014 avec une thématique rarement abordée : l’enlèvement des enfants. Najoua Belyzel vient de publier son clip du nom de « Que sont-ils devenus ? ». Que sont devenus tous ces bouts de chou symbolisant l’harmonie des foyers et de la société toute entière ? A ce propos, l’artiste originaire de Nancy, laisse un petit mot. 

« Que sont-ils devenus ? » n’est pas simplement le texte d’une nouvelle chanson de plus. C’est un Cri qui résonne dans ma tête en une multitude de questions qui se répercutent à l’infini. Si j’ai voulu le mettre en musique avec Christophe c’est pour chanter mon Amour, Votre Amour et Notre compassion pour l’Enfant disparu, et encore recherché. Celui dont le prénom s’inscrit Toujours au-dessus d’un portrait, sur ces grandes ou petites affiches qu’on finit par voir partout, Jusqu’à ce que vienne, inévitablement, prendre sa place, celui d’un nouveau visage, d’un nouvel Enfant à son tour recherché. Cette chanson est donc un appel à la mémoire et à la conscience, à la réminiscence des choses de la Vie. Les Enfants sont une promesse, une promesse de Vie meilleure, Je suis avant tout Humaine et je suis sensible à l’enfance. Dans mes albums j’ai toujours écrit des chansons qui évoquent la mécanique de l’Enfance, son état, son récit, sa manière d’être parfois difficile et extraordinaire. Dans celle-ci, j’écris sur les enfants disparus et derrière chaque prénom comme celui d’Estelle, de Marion, de David, et tant d’autres se cachent des Visages, des Histoires, des Souffrances, des Dates et des Chiffres, des centaines puis des milliers dans lesquels semblent s’engouffrer, comme dans un trou noir, Nos Enfants… Il était de mon envie profonde d’écrire mais avec retenue sur ce sujet très grave, et rarement abordé, et je n’y ai rien mis d’autre mis à part mon Cœur et mon honnête sensibilité. Peut-être qu’après l’écoute de ma chanson, certains d’entre vous se poseront d’autres questions. J’ai dans l’espoir qu’il y ait surtout de Belles réponses.

Nikita Imambajev