Nos vies se sont croisées sans nous laisser présager l’avenir commun qui nous attendait. Ta chevelure retombant sur tes reins, ton regard enjoué et ce sourire dessiné m’ont toujours intimidés.

A  mes yeux, tu semblais être cette femme qui ne connaissait pas le doute, revigorée d’ambition sans regarder derrière elle. Mais de l’assurance au doute il n’y a qu’un pas.  Ce pas de trop pouvait te faire perdre pied. Funambule de ta propre vie, tu étais sur une corde raide sentimentale.

Tu étais cette femme, blessée par le mépris de la trahison. L’amour ne se conjuguait qu’à un conditionnel désaccordé. Ta méfiance en la gente masculine t’a fait perdre le goût de l’être aimé. Amère lorsque ces prédateurs te nommaient très chère. A tes yeux, tu ne leur évoquais que de la chaire.  L’amour rend aveugle ? Au fond, pour toi, les histoires de love étaient dénuées de sens.

Bien courageux celui qui voulait t’approcher. Croyant toujours que Monsieur voulait t’apprivoiser. Les contes de fées, tu les connaissais par cœur. Ce même cœur qui nourrit ta sensibilité. Je t’ai rencontré. Tu m’as écouté. Tu t’es confiée. Je t’ai touché. On s’est aimé. Te séduire ? Une conquête. Te combler ? Une quête. Un Veni Vedi Vici sentimental. Tous les chemins mènent à Rome mais pas à toi. La route qui m’a mené à ton cœur était longue, sinueuse,  parsemée d’épreuves et de barrières. Chemin faisant, tu as remarqué que j’avais délaissé ces vautours qui achèvent la première brebis égarée. Je me suis promis d’être l’homme qui pansera tes plaies et parachèvera l’union qui fait notre bonheur. Dans la vie, il y a ceux qui disent et ceux qui prouvent. J’espère être de ces derniers.

Je t’aime.

M.