En vigueur depuis 2000, les objectifs du Millénaire pour le développement tendent à réduire la pauvreté dans toutes ses formes dans les pays les plus défavorisés du monde. Gouvernements, partenaires et société civile, main dans la main, se sont engagés dans la lutte des Nations Unies afin de bâtir un avenir meilleur. La RDC, pays fragilisé par des conflits perpétuels, est l’une des priorités du programme fixé à l’année 2015. En attendant l’après-2015 prévu par les institutions internationales, quelles sont les avancées opérées durant plus d’une décennie sur le sol congolais encore sous séisme conflictuel ? Appuyé par les différents rapports officiels du PNUD, Alohanews dresse le constat.

À l’aube du XXIe siècle et de la nouvelle configuration de la scène internationale, l’ONU, composée à l’époque de 191 États membres, adoptait la Déclaration du Millénaire. Approuvé à New York, ce programme relevait toute une série de grands enjeux humanitaires. Allant dans le sens d’une coopération pour la lutte contre la pauvreté, cette initiative a fixé différents Objectifs du Millénaire pour le Développement. Au nombre de huit, ces objectifs ont pour ambition de réduire de moitié la pauvreté dans le monde jusqu’en 2015. Un pari osé pour la communauté internationale. Par ailleurs, les OMD sont soutenus financièrement par les pays développés qui ont pour mission d’affecter 0,7 % du RNB (Revenu national brut) à leur aide publique au développement.

OBJECTIF 1 : Réduction de l’extrême pauvreté et de la faim

Le rapport des Nations Unies indiquait que 1,4 milliard d’êtres humains vivent avec moins de 1 dollar par jour. Plus de 800 millions de personnes souffrent de malnutrition empiétant sur la satisfaction de leurs besoins quotidiens d’énergie. Dans cette optique, le programme prévoit de réduire de moitié la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar/jour. De plus, la proportion de la population souffrant de la faim serait également réduite de moitié entre 1990 et 2015.

En RDC, le taux de pauvreté monétaire s’estimait à 80 %. En d’autres termes, 80 % de la population congolaise vivait avec moins de 1 dollar par jour. Les aspirations du programme des OMD énonçaient idéalement une diminution de 40 %. En 2000, à l’entrée en vigueur des OMD, la réduction était potentiellement imaginable.

Aujourd’hui, malgré une légère diminution, nous sommes loin du compte. En effet, les données sont passées de 80 % en 2000 à 71,3 % en 2005. L’incidence de la pauvreté est toujours plus élevée en milieu rural (75,7% en 2005) qu’en milieu urbain (61,5% en 2005). Les derniers chiffres remontent à l’année 2010 où le taux de pauvreté se chiffrait encore à 67,5 %.

En 2005, la consommation des plus pauvres représente à peine 7,8 % de la consommation nationale

Dans un contexte économique difficile tel que celui-ci, quelle est la situation de la jeunesse congolaise ? Les données concernant le taux de chômage en milieu urbain dénoncent une forte augmentation de chômeurs de 15 à 24 ans :

– On passe de 5,49 % en 1990 à 32,32 % en 2005. Leur taux de chômage avoisine ainsi le double de la moyenne nationale (17,8%).

– Le milieu rural est le moins touché (inférieur à 7 % dans les provinces). À l’exception du Sud Kivu (20%) et du Nord Kivu (12,2%). Ces faibles taux s’expliquent notamment par l’importance de l’emploi agricole dans le secteur informel (environ 90% des emplois en 2005).

Au niveau du niveau minimal d’apport calorique, qui se mesure par le nombre de calories que consomme une personne par jour, celui-ci était inférieur à 1800 kcal par jour et par personne. Il s’agit, pourtant, des besoins caloriques minima estimés par la FAO (Food and Agriculture Organization) pour un Congolais moyen. Comme le fait remarquer le rapport de 2010, ce faible niveau s’explique par la pauvreté du régime alimentaire, essentiellement végétarien. Malgré les OMD, l’apport calorique moyen pour un Congolais a fortement chuté. Il est, ainsi, passé de 2190 kcal en 1995 à 1500 kcal en 2005. Néanmoins, entre 1990 et 2012, la République démocratique du Congo a vu son score à l’indice de la faim baisser de 50 %.

OBJECTIF 2 & 3: Assurer l’éducation primaire pour tous et promouvoir l’autonomisation des femmes

Le second objectif du PNUD résidait dans l’accès au cycle complet d’études primaires à tous les enfants du monde. Il tendait également à éradiquer les inégalités liées au sexe dans le milieu de l’enseignement.

En matière d’éducation, des progrès ont été observés en RDC :

– Le taux de scolarisation des enfants de 6 à 11 ans est passé de 56% en 1990 à 75% en 2010. À noter que des différences existent au sein des villes et des campagnes. Avant l’année 2007, le taux de scolarisation est supérieur à 70 % dans les villes alors qu’il descend en dessous de 50% en milieu rural. Cela s’explique par la présence d’infrastructures scolaires et d’enseignants qualifiés dans les villes. Par après, une réduction de cet écart a, néanmoins, été observée. En 2007, la différence du taux de scolarisation entre milieu urbain et rural était de 23%. Elle est passée à 16% en 2010.

En 2011, le taux brut de scolarisation atteint 96% pour le primaire et 40% dans le secondaire

Malgré les bons pourcentages en matière de scolarisation, un nombre important des enfants scolarisés en République démocratique du Congo ne finissent pas les primaires. En 1990, un enfant sur deux arrivait jusqu’à la cinquième année (51%). Une grande partie des enfants sortent du système éducatif au cours de leur scolarité. En 2011, 60,9% des enfants arrivent jusqu’à la cinquième année (70,8% pour les garçons et 51% pour les filles).

– En ce qui concerne le rapport filles/garçons dans l’enseignement primaire et secondaire, celui-ci était en défaveur des filles en 1990. En 2010, une égalité s’installe dans le milieu académique : 9 filles sur 10 garçons sont inscrites en primaire. Par contre, des inégalités se creusent à l’échelon supérieur. Une fille pour 2 garçons reflète la différence de scolarisation.

La place de la femme : une autonomisation faible

Sur le plan juridique, la RDC a établi des avancées significatives (formulation et mise en œuvre de la Politique Nationale Genre, validation du code de la famille révisé selon le genre…). Néanmoins, la situation de la femme congolaise a connu des progrès très lents. Par conséquent, son autonomisation est encore faible. Les femmes travaillant dans le secteur non agricole sont très peu nombreuses (11 % en 1990 et 34,4 % en 2007. Malgré des progrès énormes (+23,4%), la société congolaise est encore loin de l’objectif fixé pour 2015 (50%). De plus, cette situation cache des disparités importantes selon le milieu de résidence. En 2007, 7 femmes sur 10 travaillent dans le secteur non agricole en milieu urbain (principalement dans le secteur des services). Dans le milieu rural par contre, cette proportion est estimée à 14 %.

La place de la femme en politique est également un sujet évoqué dans les rapports. La visibilité des femmes dans les institutions politiques permet à ces dernières d’amener des projets relatifs à l’émancipation féminine. Par ailleurs, la parité est prévue dans l’actuelle Constitution de la République (article 14, alinéa 5). L’égalité entre l’homme et la femme est, quant à elle, proclamée dans toutes les Constitutions antérieures que le pays a connues depuis la Constitution de Luluabourg. Présents sur papiers, ces préceptes sont inexistants sur le terrain. Ainsi, au niveau du Sénat, de l’Assemblée Nationale et des Assemblées Provinciales, les femmes y sont encore sous-représentées et n’atteignent même pas la moitié du seuil fixé par la Constitution. À s’en référer aux chiffres, la proportion de sièges et postes occupés par les femmes au parlement national, la société congolaise tire la tronche. En 1990, cette proportion était de 6%. 22 ans plus tard, elle était d’environ 9%. En 2013, sur un total de 492 sièges au Parlement national, 448 étaient détenus par des hommes pour seulement 44 par des femmes. La RDC est, malheureusement, très loin du compte (50 % fixés par les OMD).

OBJECTIF 4 & 5 : Réduire la mortalité infantile et améliorer la santé maternelle

Le PNUD avait également pour ambition de palier la mort infantile dans les pays sous-développés. Les enfants sont, par logique, le poumon de la prospérité de toute nation. Or, plus de 9 millions d’enfants meurent chaque année avant d’avoir atteint l’âge de 5 ans. Souvent localisés dans les pays pauvres ou en développement, 24 000 enfants en bas âge meurent chaque jour à cause de maladies qui pourraient être évitées ou guéries à petits frais. Certains décès sont causés par des pneumonies à défaut d’avoir des médicaments à l’effet de la guérison.

Dans ce contexte, les objectifs du Millénaire avaient pour but de réduire de 2/3, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans. Force est de constater que la situation de la RDC est plus que préoccupante. En 1990, 92 enfants de moins de 1 an sur 1000 perdaient la vie. Une augmentation est constatée 5 ans plus tard atteignant 148 décès. En 2010, le chiffre a baissé à 97 décès sur 1000 pour les enfants de moins de 1 an. En d’autres mots, aucun progrès n’a été réalisé au cours de ces 20 dernières années. D’autres sources, encore, établissent un nombre de 102,2 décès pour 1000 naissances en 2011.

Là aussi, l’environnement influence ces chiffres, avec une mortalité plus grande des enfants de moins de 1 an dans les milieux ruraux. En effet, depuis les années 90, ce type de mortalité y reste supérieur à 100 décès pour 1000 naissances. En 2011, 104 décès sur 1000 ont été constatés parmi la population pauvre, tandis que dans les milieux plus aisés, ce taux s’élève à 58 sur 1000.

Pour ce qui est du nombre de décès d’enfants de moins de 5 ans, la situation est encore plus critique. En 1990, 220 enfants sur 1000 meurent avant cet âge. Malgré une légère diminution au cours des années, la variation est loin d’être significative. Pour l’année 2012, le nombre est toutefois descendu à 146 décès. Malgré cette diminution, la RDC reste dans la catégorie des pays à forte mortalité des enfants. Là aussi, ce type de mortalité est supérieur dans les campagnes par rapport aux villes. Néanmoins, des progrès sont observés dans ce domaine avec un quotient passé de 243 pour 1000 en 2001 à 174 pour 1000 en 2010. Tandis que dans les villes, cette baisse est moins accentuée avec des chiffres passant de 148 à 111 pour 1000 pour la même période.

Il est important également d’observer l’évolution du niveau de vaccination des enfants en RDC. Tout d’abord, il faut savoir que selon l’OMS, un enfant est pleinement vacciné lorsqu’il a reçu une dose de BCG (protection contre la tuberculose), trois doses de vaccin contre la poliomyélite, trois doses de DTCoq (Diphtérie, Tétanos et Coqueluche) et une dose du vaccin contre la rougeole. Mais le Congo n’est pas un bon élève en la matière, et cela dès 2001, avec seulement 23% des enfants de 12 à 23 mois ayant reçu tous ces vaccins. Ce chiffre augmente toutefois avec 30,6% en 2007 et 48% en 2010. En 2011, 71% des enfants sont vaccinés contre la rougeole. Il s’agit d’une statistique en perpétuelle augmentation, ce pourcentage ayant en effet doublé depuis le début des années 90.

Améliorer la santé maternelle

Plus d’un demi-million de femmes meurent chaque année pendant la grossesse ou l’accouchement dans le monde. Des statistiques démontrent qu’une femme en Afrique subsaharienne a 1 risque sur 16 de mourir suite à des complications pendant la grossesse. Alors que dans les pays développés, le risque est de 1 sur 3800.

Depuis la décennie 1990, l’amélioration de la santé maternelle reste l’un des plus grands défis des OMD en RDC. En effet, le risque de décès maternel y est parmi les plus élevés du monde. En 1990, le niveau de mortalité maternelle était estimé à 930 pour 100 000 naissances vivantes. Cela a ensuite fortement augmenté puisqu’en 2001, le taux de mortalité maternelle était de 1289 pour 100 000 naissances vivantes. Face à cette situation alarmante, de grands progrès ont été réalisés. Ceux-ci ont permis de faire « chuter » le taux de mortalité maternelle à 549 en 2007. Si la diminution est remarquable, le chiffre de 2007 reste toutefois encore très élevé. Une légère baisse progressive continue en 2010 avec 540 décès pour 100 000 naissances.

OBJECTIF 6: Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies

La maladie du sida est la cause principale des décès prématurés en Afrique subsaharienne, et la quatrième cause de décès dans le monde. Depuis l’apparition de l’épidémie, le nombre de victimes se compte à plus de 20 millions et on estime à 33 millions le nombre de personnes atteintes du virus. Quant au paludisme, celui-ci tue 1 million de personnes par an, dont des enfants pour la plupart. De plus, il est considéré comme étant un obstacle économique puisqu’il a diminué de 1,3 % le taux annuel de croissance économique des pays africains. La tuberculose est présente également dans les pays les plus défavorisés. L’ambition du PNUD est de stopper la propagation du sida et maitriser le paludisme ainsi que d’autres maladies qui ravagent le continent africain.

Selon l’ONUSIDA, l’OMS, et la CDC/Atlanta, la République Démocratique du Congo est touchée par une épidémie généralisée du virus VIH, car son niveau de prévalence est supérieur à 1%. En 2010, son taux était de 4,3 % (5 % en 1990). Ce taux de prévalence est plus important dans les provinces de l’Est par rapport à celles de l’Ouest. Cela est dû aux violences sexuelles perpétrées par les combattants dans ces zones de conflits.

Le paludisme est l’une des trois premières causes de mortalité parmi les groupes les plus faibles, à savoir les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Chez ce premier groupe, des actions, par rapport à l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticides, commencent à apporter des résultats dans le cadre de la lutte contre cette maladie. 28% des ménages en RDC possèdent au moins un moustiquaire et 9,2% d’entre elles sont imprégnées d’insecticide.

Malgré cela, on estime qu’entre 150 et 250 000 enfants âgés de moins de 5 ans perdent la vie chaque année à cause du paludisme. Pour ce qui est de la population globale, le taux de mortalité due au paludisme pour 1000 habitants de tout âge est de 121 pour l’année 2010.

OBJECTIF 7: Assurer un environnement durable

L’exploitation judicieuse des richesses naturelles ainsi que la protection de l’écosystème font partie intégrante du programme des Nations Unies. Les populations rurales, qui sont généralement les plus pauvres, sont concernées par cette thématique puisque la vie de ces individus dépend des ressources du milieu naturel dans lequel ils vivent.

La RDC abrite la plus vaste forêt d’Afrique et la deuxième forêt tropicale du monde en ce qui concerne la biodiversité. Précisons encore que ces réserves forestières représentent 48% des forêts humides du continent africain et 3% des forêts du monde. Néanmoins, un grave constat est à signaler: en RDC, pays forestier, des étendues de forêts sont défrichées pour laisser la place à des activités minières. En effet, durant la décennie de 1990, le taux de déforestation a été estimé à 0,7% et celui de reboisement à 0,3%. Le taux net de déforestation est, par conséquent, de 0,4% par an. En conséquence, le taux de couverture forestière qui était de 54,6% en 1990 ne représentait plus que 52% en 2001. Il était, dès lors, urgent d’agir. Une évolution positive a ainsi été remarquée puisque le taux de couverture forestière était de 62% en 2007 (+10% par rapport à 2001). Les forêts couvraient 70,7 % du territoire de la RDC en 1990 et 68% en 2010.

Un constat est également à dresser: les forêts disparaissent rapidement autour des agglomérations habitées. Suite à cela, la RDC a bâti un réseau d’aires protégées. Celui-ci représentait 9% de son territoire en 1990. En 2007, il représentait 10,4% du territoire. Plusieurs espèces rares y sont protégées. L’objectif est d’atteindre 15% d’ici 2015. Dès lors, 235 000 km carrés du territoire de la RDC sont des zones protégées.

Concernant l’accès à l’eau, il faut d’emblée savoir que la RDC dispose d’un important potentiel en ressources d’eau douce (3,5% de la superficie totale du pays). Cela constitue une grande réserve d’eau douce du continent africain (plus de 50%). Malgré ses atouts, la part des ménages congolais ayant accès à de l’eau (pouvant être considérée comme potable) est très faible. En 1990, cela concernait 43% des ménages et 44% en 2000. Une diminution très faible a, depuis lors, été observée puisque si 47,4% des ménages avaient accès à l’eau potable en 2005, ils étaient 47% en 2010. Le pays est, par conséquent, très loin de l’objectif de 2015, à savoir 71%. De plus, la proportion des ménages ayant accès à l’eau potable en 2011 cache de fortes disparités (80% des ménages urbains contre 29 % des ménages ruraux).

OBJECTIF 8: Mettre en place un partenariat mondial pour le développement 

La lutte contre la pauvreté va de pair avec les intérêts des pays développés. La pauvreté demeure l’une des raisons des flux migratoires vers le nord. Les pays les mieux nantis ont pour tâche de porter le projet et de contribuer à la réalisation de celui-ci pour éviter tout risque de déséquilibre. De ce fait, le soutien international aux pays défavorisés ou géographiquement isolés s’avère primordial.

En 1990, l’interruption de la coopération structurelle a fait diminuer l’intensité de l’aide publique au développement dont avait bénéficié la République Démocratique du Congo pendant presque 10 ans. En 1990, cette aide représentait 5,49 % du PIB, et 4,48% en 1999. Par après, on assiste à une reconduction de cette coopération structurelle dans les années 2002 et 2003. Celle-ci a permis de doubler l’aide publique au développementet s’élevait même à hauteur de 40% du PIB en 2005.

L’action des bailleurs de fonds a quant à elle, a permis la canalisation de cette aide vers les institutions gouvernementales, et cela à hauteur de 68% ainsi que vers les ONG, pour 26,4%.

Néanmoins, à partir de 2007, nous constatons une diminution de l’APD qui est passée de 1.981 à 1.171 millions de dollars US, soit 15,49% du PIB pour arriver à 10,7% en 2010. Cette aide concerne principalement le soutien budgétaire, l’allègement de la dette et le fond commun. Cette baisse des aides publiques au développement enregistrée ces dernières années est due à la crise économique mondiale qui touche les pays du nord.

Concernant le stock de la dette, il représentait 120,1% du PIB en 1990 et n’a fait qu’augmenter pour atteindre 257,6% en 2001. Par la suite, ce chiffre a été revu à la baisse pour arriver à 125% du PIB en 2009. Il est ensuite passé, en juillet 2010, à 2,9 milliards, soit 24% du PIB. Cela est dû aux avancées dans le cadre de « l’initiative en faveur des pays pauvres et très endettés », la RDC a en effet vu le stock et le service de sa dette extérieure diminuer de manière significative depuis le 1er juillet 2010. La

République démocratique du Congo a ainsi bénéficié d’une diminution de quasiment 90% de sa dette extérieure publique. Au total, cet allègement de 10,77 milliards de dollars est dû au FMI, à la Banque Mondiale et aux créanciers du Club de Paris.

Un chantier inquiétant

Malgré une réelle volonté de changer la donne en RDC, force est de constater que les évolutions sont loin des espérances escomptées. La sous-représentation de la femme dans la sphère politique, la pauvreté ambiante et les disparités territoriales révèlent une grisaille de la condition en République démocratique du Congo. En attendant la seconde impulsion de l’initiative à partir de l’année 2015, les engagements du Programme des Nations Unies pour le développement restent un grand discours pour l’Homme, mais un petit pas pour la société congolaise.

 

Nikita Imambajev