La majorité des gazouillis ne valent pas un retweet. Celui d’Elon Musk a plumé Samsung.

twitter-logo_2Alexis Denous

La semaine dernière, Elon Musk, excentrique fondateur de Tesla, a mis fin aux spéculations concernant l’implication de Samsung dans la production de batteries pour le Model 3 de Tesla. Les 137 caractères affolent les investisseurs et les actions de Samsung SDI étaient en chute libre dans les heures suivant le tweet, tandis que celles de Panasonic – son concurrent direct sur l’affaire des batteries– décollaient.

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Selon le très sérieux Wall Street Journal, le tweet a plongé la capitalisation boursière de Samsung SDI – division énergie du géant de la technologie – de 580 millions de dollars. Les pertes de la filiale ont fait trembler le géant qui a vu son capital baisser de 8%. Entre-temps, la capitalisation boursière de Panasonic prenait 800 millions de dollars.

Les chiffres sont impressionnants, mais la performance est loin d’être la plus remarquable dans le monde des tweets boursiers.

Le record est détenu par l’Associated Press, ou plutôt par les hackers qui ont en 2013 publié sur leur compte Twitter principal une fausse dépêche. Comme l’explique Bloomberg, le tweet bidon affirmant qu’Obama avait été blessé dans un attentat à la Maison-Blanche avait causé un chaos temporaire sur le marché boursier. Bien que le marché ait rebondi rapidement, ce plombage général a été estimé à environ 136 milliards de dollars.

Dans l’histoire des tweets valant des millions, il n’y a pas seulement des pertes. Carl Icahn, homme d’affaires et milliardaire, a permis à Apple une des plus grosses croissances de son histoire en plus de multiplier ses investissements dans l’entreprise. En mai 2015, il publie en tweet une lettre ouverte à Tim-Cook, expliquant que les actions d’Apple étaient sous-évaluées par les précédents rapports et que la société connaîtrait une ascension fulgurante d’ici aux mois à venir. Ce qui a effectivement été le cas suite au tweet, Apple augmentant sa capitalisation boursière de 8.35 milliards de dollars.

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Alexis DENOUS