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Aaron Kai : l’artiste qui dompte les vagues avec ses crayons

42,6k d’abonnés sur Instagram, des couleurs pétantes dans tous les sens, des vagues, des sneakers, des boards, une collab avec Tealer, une chaîne en or et une affection pour Vegeta. Bref tout ce qu’il faut pour qu’on vous parle d’Aaron Kai l’artiste post-pop.

Aaron Kai grandit à Hilo (43 000 habitants), une ville côtière d’Hawaï, c’est là-bas qu’il découvre le dessin et ses premières inspirations. Jeune, il est impatient et plein d’énergie. Pas très scolaire car il se déconcentre vite, il se dirige rapidement vers le basketball et surtout le surf grâce à un ami déjà sponsorisé par Quicksilver à 16 ans. L’artiste surfe le matin, la journée il dessine des vagues (elles le fascinent quand elles retombent) et le soir il part à la plage avec sa planche. Ses parents sont assez sévères à cause de ses mauvaises notes, il reste dans sa chambre à dessiner ce qui lui permet de s’évader tout comme le surf.

Adolescent il n’aura terminé qu’un seul livre : « The Tattooo » de Chris McKinney qui raconte l’enfance difficile d’un petit garçon dans l’Hawaï contemporain avec un père violent et orphelin de sa mère. Très vite, Aaron Kaï plonge dans l’univers de Dragon Ball Z et est attiré par les Super Saiyan et notamment Vegeta qui est son personnage préféré. Il avoue avoir un faible pour la cape blanche et la tenue violette de Piccolo, si bien qu’il affirme que « les gens de la haute couture devraient s’inspirer de lui avec sa cape, sa tenue violette et ses chaussures en cuir ».

Plus tard, le dessinateur trouve un petit travail où il est en charge de photocopieuse, il passe ses journées à dessiner à cause de l’ennui. Vient le jour, où il rencontre Kyle avec qui il créer la marque Lemon®. Ensemble, ils dessinent jusqu’au jour où la mère de Kyle fait l’acquisition d’une machine pour la sérigraphie alors ils commencent naturellement à reproduire les dessins sur des chemises. Leurs potes demandent des t-shirts, la marque prend une petite ampleur.

Lemon® quitte la Grande Ile pour débarquer en Californie à San Francisco et ouvrir une boutique. L’artiste raconte que c’est le grand changement puisqu’il passe d’une petite ville où tout le monde se connaît, tout se sait très vite à une agglomération de 8,6 millions d’habitants. The City of the Bay lui permet de rencontrer d’autres personnes avec lesquelles ils partagent ses passions entre autres les sneakers et les Nike.

Très vite les rencontres et les contacts se multiplient aux Etats-Unis. N’ayant pas de carte de visite, il décide de réaliser des petits autocollants colorés avec des citations. Ils peuvent se coller partout ce qui permet à l’artiste d’être de plus en plus connu. Son art est qualifié de post-pop, inspiré avec le pop-art et ses couleurs vives il y rajoute sa touche en expliquant que n’importe quel objet peut devenir emblématique.

Sa palette de couleur est extrêmement limitée : environ 8 couleurs. Toujours vives. Il affectionne particulièrement les couleurs primaires ainsi que les mélanges contrastés tel que le rouge et le bleu : « ces derniers attirent le regard » explique-t-il.

Après avoir collaboré avec Tealer sur des t-shirts, des textiles, des casquettes, des grinder, des deck et des coques d’iPhone, son objectif est de construire une légende avec un héritage artistique. Lui aussi devenir un emblème. Il ne cache pas également être à la recherche d’argent qu’il économise rapidement : « comme expliquait mon père, sans problème d’argent on peut être créatif autant que l’on veut ».

Collaboration Tealer x Aaron Kai

Un bel avenir est réservé pour celui qui s’inspire de la nature et tire ses influences d’artistes contemporains comme Kaws, Keith Haring, Parra et Takashi Muralami pour ne citer qu’eux. Aaron Kaï est désormais populaire de Los Angeles à Paris en passant par l’Asie et compte de nombreux clients très divers comme des musiciens ou des magasins spécialisés.

Vous pouvez retrouver les œuvres de l’artiste ici .

Alexandre Daumur-Smith