Les premières chaleurs coïncident avec une pléthore de festivals en Belgique. L’un des festivals, devenu une référence, ouvrira ses portes le 12 jusqu’au 16 juillet. Il s’agit du festival de Dour. Pour cette année encore, de nombreux artistes issus de la scène hip-hop donneront du rythme à la foule. Au menu, Kaaris, M.I.A, PNL, Solange, French Montana et bien d’autres. Rencontre avec Alex Stevens, l’un des porteurs du projet, pour connaître toutes les nouveautés de la 29e édition.
Cette année sera celle du 29e festival de Dour. Comment faites-vous pour continuer à vous développer et pour vous renouveler chaque année?
Pour nous développer et nous renouveler on essaie de continuer à innover et ça c’est peut être une des clés, ramener des nouvelles choses. Donc cette année on va changer une des scènes. En fait tout ce qui était rock qui se trouvait dans le labo, la petite maison et la cannibale stage sont rassemblés sur une nouvelle scène qui s’appelle la caverne. Et donc la cannibale stage change de nom si on veut.
Chaque année on essaie comme ça de ramener une nouveauté comme quand il y a quelques années on a passé la scène DJ en plein air, comme quand on a amené le Dub corner. On continue d’innover et d’explorer des sous-genres qui ne sont pas proposés par les autres festivals.
TEASER Dour Festival 2017 from Camera-etc on Vimeo.
Justement le festival met également en place The village, un espèce de camping plus luxueux. Est-ce que c’est une volonté de s’aligner sur d’autres grands festivals également ?
Non. On essaie de vraiment se fier à notre propre identité même s’il y a beaucoup de choix qu’on fait que les grands festivals eux ne comprendraient pas, je pense. On se trouve à la campagne et on n’est pas à proximité d’une ville avec des tonnes d’hébergements. Notre festival est un milieu festif. Quand on a bu un coup, il serait préférable de dormir sur place. Quand on est jeune et étudiant, ce n’est pas un problème de dormir en tente avec les potes. Quand on rentre dans la vie active et qu’on peut se payer un peu plus de confort, il y avait une demande. Donc on a créé cette zone de camping avec différentes propositions.
On a aussi une autre nouveauté, c’est le service de navettes. Nous sommes en partenariat avec des hôtels de la région. Il y a un bus qui vous prend au festival et qui vous amène directement à l’hôtel. Les bus font des allers-retours. Il sera donc possible de faire la fête et de dormir confortablement sans danger.
Il y a toujours eu de la place pour le hip-hop
Vous avez aussi lancé le green camping. Qu’est-ce que vous attendez de cette initiative ?
Le green camping est réservé aux personnes sensibles au développement durable. Il y a une charte à respecter avec par exemple le recyclage de déchets, etc. On essaie de sensibiliser à travers quelques règles de base. Au fur et à mesure, on voudrait agrandir cette zone afin que toute la zone soit « écolo ». À ce moment-là, on aura tout gagné !
Au niveau musical on a pu remarquer une grosse programmation hip-hop cette année. Quelle est la relation que le festival entretient avec la musique urbaine ?
Une relation très forte. Le groupe De La Soul, par exemple, est venu pour la première fois à Dour en 1991. Si tu vas regarder sur les reportages de Télé MB (NB chaine locale) à l’époque, il y a les festivaliers qui répondent et qui disent que c’est scandaleux d’avoir du hip-hop dans un festival rock. Dans les années 90, il y a eu aussi toute la vague NTM, des groupes belges tels que Starflam qui sont venus au festival. Il y a toujours eu de la place pour le hip-hop. Le hip-hop est une des composantes du festival de Dour depuis quasi ses débuts. Il y a une scène qui est réservée au hip-hop comme il y a une scène réservée au rock, à l’électro aussi.
D’autres nouveautés pour cette année ?
Il y a les changements de scène, il y a le nouveau camping, il y a les parkings qui vont changer de place et du coup la billetterie va changer de place aussi pour que les festivaliers ne marchent plus trop. Les gens devaient grimper avant d’arriver à la billetterie, ça ne sera plus le cas.
Le mercredi 12 juillet, on ouvrira les trois scènes (Dub corner, Boombox, Last Arena) pour la première fois. L’année dernière c’était juste la Last Arena qui était accessible.
Quelque chose à rajouter ?
J’espère que le festival va durer longtemps avec son esprit alternatif et que les gens vont continuer à adhérer, à nous soutenir. Ce qui nous permet de continuer à faire ce qu’on fait c’est le soutien du public. Donc si je dois rajouter un truc c’est : merci au public de nous faire confiance tout simplement !
Propos recueillis par G. Lecouturier & N. Imambajev
Infos & réservations : Festival de Dour