Depuis quelques années maintenant, on remarque une certaine effervescence sur la scène artistique belge. Nos chanteur.se.s, rappeur.se.s, youtubeur.se.s, s’exportent à merveille dans tout le monde francophone, et une pléthore d’autres artistes de talent s’apprêtent à emprunter ce chemin. Alohanews est allé à la rencontre de l’une de ces étoiles montantes, Arsène Rurangiza, montois et beatmaker, qui rencontre un certain succès sur Facebook avec ses vidéos « Journey of a Beat ».

Présente-toi pour les personnes qui ne te connaissent pas.

Je m’appelle Arsène Rurangiza, et j’utilise le nom de scène “messoins” dans le cadre de ma passion qui est le beatmaking. Je fais du beatmaking depuis maintenant 3 ans. Sinon je vis à Mons, où je poursuis des études en composition acousmatique au conservatoire. Récemment, j’ai commencé un concept qui s’appelle #JourneyOfABeat.

mesoins
Arsène Rurangiza, fondateur de messoins.

« Journey of a Beat », c’est quoi concrètement ?

C’est une Web-série sous forme de vidéo que j’ai commencé en novembre 2017. Dans ces vidéos, j’explique mon processus de création d’une instrumentale faite sur mesure pour un artiste et tout cela est suivi par une performance de celui-ci. L’artiste découvre l’instru, écrit dessus et interprète l’œuvre tout ça le même jour. Pendant qu’il ou elle écrit son texte, je complète la composition pour qu’elle lui aille à merveille.

Comment est né ce concept ?

Ce concept est né de l’envie de partager mes compositions et de travailler avec les artistes locaux que je trouvais talentueux tout simplement. La Belgique regorge de multiples talents qui ne sont pas assez exposés à mon gout. Journey of a Beat est ma petite contribution pour réparer cette injustice.

 

Comment choisis-tu les artistes qui passent dans « Journey of a Beat » ?

C’est de l’intuition et du feeling. Mes goûts musicaux sont assez larges donc à ce niveau il n’y a pas de limites. En découvrant l’artiste, j’essaie de voir si une collaboration serait intéressante. Je cherche des gens qui ont leurs univers et qui n’ont pas peur d’expérimenter musicalement. Un épisode n’a pas pour but de créer un hit, mais plutôt de faire ressortir ce qu’il y a de singulier à chaque artiste.

Quelles sont tes inspirations dans le monde du « beatmaking » et pourquoi ?

Alors, par où commencer (rires) : Illmind, Frank Dukes, DJ Dahi, Sounwave, Hit-boy, Wondagurl et Boi-1da pour leurs utilisations de la batterie. Tyler The Creator et Flying Lotus pour leurs sonorités atypiques, mais maitrisées. Illangelo, Om’Mas Keith, Malay Ho, James Fautleroy, Noah 40 Shebib et Pharrell Williams pour leur manière de produire des artistes et faire ressortir le meilleur d’eux même. Et plein d’autres pour des raisons diverses.

Sur quels autres projets travailles-tu actuellement ?

Je travaille de près avec un groupe montois qui s’appelle SDLN. C’est un duo que je connais depuis longtemps et on a une affinité musicale qui promet de belles choses pour l’année qui débute.

Tu te vois ou dans 5 ou 10 ans ?

D’ici 5 ans, je me vois toujours dans la production musicale et la composition, il y a tellement d’univers à découvrir, de galaxies à explorer que ça me prendra bien une bonne décennie pour tout faire je pense. Mais d’ici 10 ans, j’aimerais commencer à composer des musiques de film, de séries et d’animés japonais ! Et qui sait, avec la réalité virtuelle qui avance très vite dans les jeux vidéo, composer ou faire du sound design pour ces formats-là serait aussi très intéressant.

Comment est-ce que les internautes peuvent suivre ton travail ?

On peut me trouver sur Facebook, Instagram et Twitter sous “messoins”. Sur SoundCloud c’est “messoinsmusic”, et sur YouTube, j’attends d’atteindre les 100 abonnés afin de plus développer la chaine. J’ai aussi un site internet, messoins.com, qui regroupe toutes mes activités. 

 

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