Souvent vêtu d’un hoodie large flashy, un berlingot Candy’s Up sans placement de produit, Nelick se démarque par son son look décomplexé et une musique smooth décontractée. Un côté fruité et enfantin qu’il assume avec un flow nonchalant qui oscille entre le parler et le chanté.

Alors qu’il n’a que 12 ans, il commence à composer des sons et rapper des textes lors de battles organisées sur Paris. Sans trop se prendre la tête, il publie aléatoirement des sons sur soundcloud à partir de 2002. Mais il sort de la pénombre début 2017 en sortant l’audacieux clip « Ocean 2022 », où le motif de l’océan domine visuellement, une métaphore pour désigner la pollution environnementale qu’il met en rapport avec la dégradation de son corps qu’il a tendance à détruire avec des substances. La vidéo atteint le million de vues, un joli score pour un clip planant bricolé avec des images glanées sur internet. La mixtape « Kiwibunnytape » qui sort en 2018 continue d’entretenir cet esprit léger et fantasque. Au-delà du côté absurde de ce nom curieux, il y a une référence à son fruit préféré et à bug’s bunny par autodérision face à ses anciennes dents longues. Au programme, un son très smooth, une envie touchante de raconter son quotidien banal et des phrases légères . Des références à la culture manga (notamment sur « Poudre dodo ») et un morceau plus personnel « 10 décembre » dans lequel il interroge son rapport au succès et son amour pour sa mère.

Après une tournée avec Lord Esperanza, il se remet au fourneau pour livrer un second projet « Dieu Sauve Kiwibunny » sorti en décembre 2018. Son style est toujours là, avec une certaine maturité sur certains morceaux notamment les remises en question face au succès notamment sur « De l’amour et des dollars ».

Nelick sera en concert à l’AB ce 12 avril, un cocktail de flow vous attend. 

Bruno Belinski