Rien n’est immortel. Sauf la photographie. David Olkarny est l’un des maitres de cette prouesse qui se veut immortelle. Photographe belge reconnu dans le monde entier, David Olkarny se livre pour Alohanews.


Peux-tu te présenter ? 

David Olkarny, 28 ans, photographe professionnel Bruxellois.

Quand est-ce que tout a commencé ? 

Après être sorti du lycée, je suis parti en Australie pour me ressourcer et faire le vide pendant plusieurs mois. À mon retour, c’était confirmé, je voulais faire des études de cinéma. Et me voilà diplômé de l’Inraci. Ce n’est qu’en deuxième année que j’ai découvert l’univers de la photographie en achetant mon premier boîtier qui, à la base, était prévu pour les tournages et diverses captations. Cette passion est immédiatement devenue très prégnante dans ma vie, c’est que du bonheur. 

© David Olkarny

Est-ce que pour faire des belles photos, il faut nécessairement avoir du gros matos ? 

Non, du tout, l’outil ne fait pas l’ouvrier. C’est surtout un doux mélange entre un oeil aiguisé, une belle lumière et de belles idées qui est nécessaire.

Y a-t-il toujours un message dans tes photos ?

Sans doute, mais ce n’est pas à moi à le révéler. À la lecture d’un roman, chaque personne éprouve un ressenti. Idem pour la photo, à chacun son interprétation.

Est-ce que comme disait Yann Arthus Bertrand ce n’est pas le photographe qui est important dans la photographie ? 

C’est exactement ça. C’est bien ce qu’il photographie qui est important, son sujet, cette lumière, cette scène qui confèrera une vraie et belle photo.

© David Olkarny

Raymond Depardon disait  qu’« Il faut aimer la solitude pour être photographe. ». Est-ce qu’il faut être un solitaire pour exercer ce métier ? 

À mon sens, oui. Il faut savoir apprécier la solitude. On est seul derrière son appareil photo. Parfois très longuement pour attendre le parfait instant que ce soit en photo paysage, nature, astrophotographie, etc.

Je suis amené à faire énormément de mariages, il m’arrive d’être seul comme le monde une journée entière à shooter des centaines de personnes autour de moi. C’est une solitude que j’aime.

La photographie est-elle pour toi une sorte de thérapie ? 

En quelque sorte, oui. La photographie ne m’apporte que du bien, que du positif. C’est un équilibre dans ma vie, une ouverture vers l’humain. Tout à coup, grâce à la photographie, deux parfaits inconnus se rencontrent pour faire quelques photos et bien souvent le courant passe si bien qu’on crée des liens et parfois des amitiés se créent. Socialement, cet univers est une épatante thérapie.   

© David Olkarny

Est-ce que tu penses que le métier de photographe est assez valorisé ? 

Oui, enfin, il ne l’a jamais autant avec l’ascension des réseaux sociaux dont surtout Instagram. La photographie est tendance, la photographie est tout public. Vivre de la photographie est un rêve pour beaucoup. Cependant, dans la réalité c’est plus compliqué qu’il n’y parait.

Le mot de la fin ?

Osez sortir des studios, foncez, prenez froid, expérimentez, couchez-vous par terre pour shooter, faites-vous confiance, mais surtout… innovez! Y a que ça de vrai en photographie.

Propos recueillis par Nikita IMAMBAJEV

Découvrez le travail de David Olkarny sur son site.