Darkos, rappeur prolifique bruxellois, a la « turn up » dans le sang. Après la sortie de son premier EP « 100 issues » qu’il qualifie lui-même de carte de visite, Darkos s’est lancé dans la création de « Dark and yellow ». Un projet beaucoup plus complet et représentatif de sa personne qui sortira le 25 décembre. Rencontre avec Darkos, membre du XBO Records venu tout droit de la capitale belge.

Est-ce que le rap a toujours fait partie de ta vie?

Lorsque j’étais petit, je m’enregistrais déjà à la maison, mais sans trop prendre ça au sérieux. C’était les périodes Skyblog, les périodes où on délirait entre potes. Ensuite à partir d’un moment, lorsqu’on a vu que ça devenait possible, qu’il commençait à y avoir certains retours du public, je m’y suis mis un peu plus au sérieux. Tu sais, nous les Congolais, on est né dans la musique. C’est dans notre sang avec les mariages, les anniversaires, etc. (Rires)

Quels sont les artistes qui t’ont influencé ?

Kery James, Booba, ceux que tout le monde écoutait finalement. Actuellement, j’ai tourné mon oreille vers les États-Unis. La nouvelle vague avec les Rich The Kid, Playboy Carti, A$AP ROCKY…ce sont vraiment des artistes que j’écoute et qui m’inspirent beaucoup.

 

Justement en parlant de nouvelle vague, tu penses quoi de l’évolution du rap?

La musique a toujours évolué. Les tendances changent, il faut s’y habituer, s’y adapter et ramener une couleur qui pourra plaire à tout le monde. Je pense qu’il faut simplement vivre avec son temps.

Le rap belge est sur la carte depuis quelques années. Est-ce que pour toi cet apogée est une force ou une faiblesse pour les autres rappeurs?

Sincèrement, c’est une force. Tous ceux qui sont devant nous nous montrent la route à suivre et ceux qui font les choses correctement n’auront qu’à suivre le chemin et les choses se feront naturellement. Je pense que le travail paye et, peu importe d’où tu viens, si tu travailles, tu peux aller au bout des choses. Rien n’est impossible pour personne.

Peut-on parler d’âge d’or du rap belge ?

Depuis 2015, on peut clairement parler d’un âge d’or du rap belge. Comme tu as pu le remarquer, il y a eu énormément d’explosions et de rebondissements. Ça fait plaisir.


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Comment de ton côté tu comptes faire pour te différencier et bousculer le rap belge?

Artistiquement parlant, j’ai toujours été quelqu’un d’assez spontané. Même quand j’enregistre au studio, je ne suis pas quelqu’un qui calcule la manière dont je vais faire mon morceau. C’est comme ça que je me différencie, c’est en étant 100 % authentique.

Dans un article, un journaliste qualifiait l’autotune comme le Photoshop des rappeurs. Quelle est ta réaction face à cette critique?

(Rires) Il y en a qui l’utilisent super bien et d’autres non. Ceux qui savent l’utiliser amènent quelque chose de frais. Il ne faut pas basculer dans l’excès et savoir s’en servir correctement. Ce qui est sur, c’est que depuis que T-Pain est venu avec ça, ça a réellement changé le game.

 

Tu as sorti ton premier EP « 100 Issues ». Tu peux nous parler de ce projet ?

« 100 issues » c’est vraiment une carte de visite pour moi. Avant, j’étais dans un groupe. Artistiquement je n’avais pas l’opportunité de m’exprimer à 100%. Concernant le contenu, il y a 80% de « turn up » et 20% de morceaux plus posés comme le morceau « J.Lo ».

Darkos sur scène, ça donne quoi ?

« Turn up » à fond (rires) ! D’ailleurs, si vous me suivez sur mes réseaux sociaux, vous verrez le fuego !

Quelle est la suite ?

Le 25 décembre, le projet « Dark and Yellow » sortira du four et sera disponible sur Haute Culture. Le 24 février 2018, on organise un concert au Recyclart. C’est la 3e édition de « Non Stop ». Un concept qui, depuis novembre 2016, réunit plusieurs artistes. Le 3e édition arrive avec des artistes tels que Ico, Retro X, etc. Save the date !

Propos recueillis par Mathieu Gelain