Lors de leur passage aux Nuits Bota, nous avons pu rencontrer juste avant leur montée sur scène les 4 jeunes membres de « P3C » (Pogo Car Crash Control). Derrière ces visages innocents, on retrouve un groupe de rock hardcore qui écrase tout ce qui se trouve sur son passage ! A grands renforts de riffs dantesques, ils se sont rapidement imposés comme une valeur sûre de la nouvelle scène rock francophone, en développant leur univers à travers le tout nouvel album « Déprime Hostile ».

« Pogo Car Crash Control », derrière ces 4 mots, 4 membres. Ça signifie quoi ce nom pour vous ?

Bah alors c’est marrant, parce le nom existait avant que le groupe se forme ! (rires) C’est mon frère qui l’a trouvé et on a construit le groupe autour de ce nom. Ça a dicté la musique qu’on joue, nos chansons transpirent ce nom. Une espèce de bordel, plus ou moins contrôlé !

 

Vous avez sorti il y a un peu plus d’un mois votre album, « Déprime hostile ». Il est forcément important pour vous puisque c’est le premier du groupe. C’est quoi l’histoire de l’album ?

On avait déjà fait un EP il y a un an, qui cristallisait tout le travail accompli dans les 6 premières années d’existence du groupe, et on a mis toutes nos meilleurs compos dessus ! L’album lui a été composé plus rapidement, mais on l’a fait dans l’urgence.

Pogo Car Crash Control

Pourquoi « dans l’urgence » ? C’était un moyen supplémentaire pour se motiver ?

On voulait vraiment différencier ces deux projets et donc on a commencé à enregistrer seulement 6 mois après la sortie de l’EP. C’était vraiment stimulant cette période parce qu’on venait de signer, on a commencé à faire notre première tournée conséquente… Tout s’est fait très vite quoi ! La seconde raison est que la période « après EP » a marqué un tournant plus hardcore pour le groupe, ce qui faisait que la majorité de nos anciennes compos ne nous représentaient plus. Donc on a dû reprendre quasi à zéro pour faire du neuf !

Vous piochez dans à peu près tous les trucs énervés qui existent mais pas que : J’ai été surpris par la seule ballade de l’album, « Insomnie ». Ça vient d’où ? Une volonté de respirer entre deux cris ?

Dans le groupe on aime bien les ballades de Nirvana, les ballades grunge… D’ailleurs avant de lui trouver un nom, le titre provisoire d’ « Insomnie » c’était « Ballade grunge » (rires). Ca rentrait dans l’idée de l’album qui au final est assez classique dans sa structure, un peu comme « Nevermind » (deuxième album du groupe Nirvana), tout en nuances. On avait cette mélodie qui traînait et Simon a écrit un texte, on l’a jouée et elle nous a tout de suite plu !

 

Pogo Car Crash Control, un groupe en pleine expansion

 

En septembre vous avez joué à la Flip Party de Stupeflip. C’est King-Ju (leader et fondateur de Stupeflip) qui vous a contacté pour vous proposer de venir sur scène avec lui ?

Déjà on est tous fans de Stupeflip, j’avais 13 ans quand j’ai acheté le premier album donc tu vois… A l’origine, ça vient de notre éditeur Jean-Philippe Benoît, qui a bossé sur le premier album de Stup’. Ils s’étaient perdus de vue depuis assez longtemps avec King-Ju et il lui a envoyé notre Ep, comme ça juste en mode « écoutes tu verras ça va te plaire ! » A notre plus grande surprise Ju est devenu fan, et c’est comme ça que s’est faite la rencontre ! Il est très sympa, on le connait bien maintenant, et on a encore fait une soirée avec lui à Vitry-Sur-Seine il y a pas longtemps ! (rires)

 

Petite similitude entre vous et Stup’ : L’importance du visuel. Vos deux pochettes sont superbement réalisées et hyper soignées. Vous pensez que pour un groupe de rock le visuel parle autant, voire plus que la musique ?

C’est sûr, la pochette va être importante pour un groupe de rock, et le visuel aussi d’une manière plus générale. D’une autre manière, ça serait trop bête de négliger ça parce que ça permet aussi de mettre en valeur des artistes qui te plaisent. On a un pote avec beaucoup de talent, Baptiste Groazil, qui a fait la pochette de l’EP et qui aimait l’univers du groupe donc on a continué de bosser avec lui, et il a signé la pochette de l’album ! On trouve que c’est une super opportunité, parce qu’on fait de la musique mais au final ce qui va sortir, c’est un peu une « mini-œuvre d’art » puisque t’as un objet en mains, le vinyle, le CD, l’affiche etc. Il faut juste ne pas y aller par quatre chemins et trouver la personne la plus talentueuse autour de toi et lui donner carte blanche. On a des retours de disquaires qui nous disent que des tas de gens se sont laissé tenter par notre pochette sans connaitre le groupe, donc c’est plutôt sympa !

Après les Nuits Bota, une des prochaines grandes étapes de votre tournée c’est Clisson en juin pour le Hellfest ! C’est un peu la consécration pour un jeune groupe de rock français de jouer sur dans la Warzone, pas trop stressés ?

Ah c’est trop loin encore pour qu’on stresse ! (rires) Tout le monde nous en parle, et on a juste envie de mettre les pieds là-bas ! Ça fait longtemps qu’on veut y aller en tant que festivaliers, alors en tant que groupe sur scène…. Pour tout te dire on ressent plutôt de l’envie plutôt que du stress. Ça fait longtemps qu’on n’a pas été stressés, mais ça va peut-être nous faire du bien aussi, on te dira ! (rires)

Propos recueillis par Cyrille Pichenot