Des cheveux longs, de grosses lunettes opaques et une veste en fourrure, SCH pourrait passer pour une espèce de Florent Pagny version rap. Blague à part : Ce marseillais de 25 ans a depuis fait son bonhomme de chemin : apparitions sur plusieurs mixtapes et trois projets remarqués et salués par la critique (« A7 », « Anarchie » et « Deo Favente »), il a su imposer un style propre à lui.

Posant souvent sur des beats trap ou cloud, son flow saccadé et sa voix grave interpellent vite l’auditeur. Quelques éléments saillants tels qu’un usage savant du vocodeur, l’énumération d’expressions marseillaises, le name-dropping d’armes et l’imaginaire gangster présent dans ses clips. Sa plume dévoile la personnalité d’un écorché vif. En effet, l’ambiance qui plane autour de ses tracks est souvent sombre et mélancolique avec une envie de noircir le tableau pour créer plus d’émotions. Car comme il le disait dans une interview, SCH est un personnage qui représente la « partie sombre de sa personnalité ».

Récemment, en octobre 2018, SCH a pondu nouveau bébé : « JVLIVS », déjà certifié disque d’or. A la première écoute, des titres restent dans la tête et interpellent. Notamment « Le Code» qui décrit avec une nostalgie poignante son parcours, le temps qui passe et les vicissitudes de la vie et « Otto » dans laquelle il évoque au sein d’une rime son père avec qui il entretenait une relation conflictuelle et aborde le thème de la dureté du quotidien et du dépassement de soi perpétuel (jamais de temps mort).

Mais au-delà de cette imagerie de néo-dandy ultra stylé qui lui colle à la peau et ce côté assez noirâtre et abrupt qui caractérise ses textes, quand est-il de l’envers du décor ? Interview avec le côté obscur nommé SCH.

SCH sera en concert à l‘AB à Bruxelles le 15 février 2019.