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FM LAETI : « L’échange est important pour une artiste comme moi »

Eprise dès son plus jeune âge d’un amour pour la musique, Laetitia Bourgeois puise dans les sources de jazz et de soul pour en faire un panachage des plus fermentés. « Bokanté », échanger en créole… C’est ce qu’a réussi à véhiculer cette jeune artiste, née en Guadeloupe, avec son nouvel album « For The Music ». Une découverte du groupe atypique du nom de FM LAETI signée Alohanews !

Pour ceux et celles qui ne te connaissent pas encore, qui est FM LAETI ? 

FM LAETI, c’est moi, mais c’est aussi un bon bateau de pirates ! Mon premier moussaillon est François-Marie Dru avec lequel on coécrit. Il y a ensuite Pierre-Marie Dru, producteur et est également très investi dans la création. Sans oublier les musiciens qui nous épaulent sur la route de la tournée et qui ont participé à l’enregistrement de l’album.

Un morceau comme « Wanna Dance », assez oldschool, a été mis en avant pour promouvoir le projet. Quelles sont tes influences pour cet album ? 

On ne s’est pas mis de barrières ! On a pioché dans différents styles. « Wanna Dance », par exemple, est parti d’une envie de danser. Dans ce morceau on a beaucoup utilisé le clavier avec une once d’influence des années 80. Par contre, les autres morceaux font penser aux Rolling Stones et des références plus anciennes.

Vous êtes vintage en fait…

Ouaiiiis ! (Rires) Le premier album renfermait des influences des années 50-60. Celui-ci s’est plutôt inspiré des années 80-90. C’est pas mal de sortir un petit peu de la bulle de confort et d’expérimenter. On l’a fait au feeling et les morceaux ont parfaitement trouvé leur place dans ce projet.

N’as-tu jamais tenté de t’essayer à faire des morceaux en français ?

Pour l’instant, l’idée ne m’est pas venue. J’écris plus facilement en anglais puisque j’ai toujours chanté en anglais. Des titres en créole sont également disponibles sur cet opus. Il faut que le style s’y prête et je ne sais pas si je pourrais chanter ma soul en français, mais ça ne saurait tarder, qui sait !

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ce métier d’artiste ? 

On ne s’ennuie jamais ! J’adore la scène. Mais, en même temps, il faut passer par la petite cuisine qu’est le studio avant de partager les mets concoctés avec le public. L’échange est important pour une artiste comme moi !

Quel est l’endroit rêvé où tu voudrais te produire et où tu ne l’as pas encore fait ? 

Au Canada ! J’ai grandi au Canada, mais je n’ai jamais fait de prestations là-bas. J’ai déjà fait un petit concert intime en « off » d’un festival, mais j’aimerai vraiment y venir officiellement. L’Asie aussi ça me tente !

Qu’est-ce que tu penses de la soul en français ? 

J’aime beaucoup Ben L’oncle Soul. Je trouve qu’il gère la soul en français, chose qui n’est pas si facile du tout ! Il y a de très belles voix, mais ça reste une scène assez underground.

Il y a aussi tout un panel d’artistes assez déjantés tels que Frank Ocean, Jhéné Aiko et consorts…

J’adore ! Ils ont mélangé différentes textures. Il y a du rap, de l’électro, de la soul. Ils sont en train de changer le monde du hip-hop et j’apprécie ces univers. Blood Orange est bien perché aussi ! Il a bossé avec Solange Knowles et vient de sortir son album. Il a un clip dans lequel il est en costard blanc, dansant très bizarrement. C’est marrant ! C’est assez expérimental !

Ton prochain album de chevet ?

Mon prochain album sera la galette comprenant les reprises de Nina Simone !

Un dernier mot pour Alohanews? 

Rendez-vous sur la route !

Propos recueillis par Nikita Imambajev