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Pause Kahwa #2 : devenez le dernier samouraï !

Le Japon c’est ma grande passion. Inconditionnelle et sans limites. Alors quand j’ai vu passer sur les réseaux sociaux cette annonce du musée Guimet j’ai tout de suite été attentive. De quelle annonce s’agit-il me direz-vous? Une chasse au trésor virtuelle et collaborative. Appétissant n’est ce pas? Depuis le 19 septembre 2015, tout le monde peut aider le musée Guimet à acquérir une armure de Samouraï ancienne et précieuse! Bien entendu, je trouve ce projet passionnant et furieusement moderne. Je vous explique pourquoi.

@Kahwamonamour

Lorsque le Japon s’ouvre au monde en 1868, un lien culturel entre la France et le pays du soleil levant se tisse profondément. Le « japonisme » qui déferle alors sur la France, telle une vague d’Hokusai, influence profondément les milieux artistiques et littéraires français. Les grands artistes du XIXe siècle tels Van Gogh ou Manet nourrissent alors leur inspiration d’art nippon. C’est un nouveau souffle exotique et esthétique, bienvenu et recherché. Un engouement qui prend durablement racine à Paris lorsque Émile Guimet, un riche industriel lyonnais passionné de voyages, de religions et d’exotisme décide de créer un lieu ou partager cette passion et ses collections.

Le musée Guimet nait ainsi : c’est un lieu de savoir et de connaissance, mais aussi un espace où se nourrit l’imaginaire et où s’éveille cette fabuleuse curiosité de l’Autre différent de soi. Aujourd’hui le musée Guimet est une référence pour tout ce qui a trait à la civilisation asiatique! Et pour cause : ses collections sont superbes et riches de ce savoir passionné et transmis à travers les générations. Et comme Emile Guimet en son temps, désormais tous les passionnés d’histoire peuvent enrichir les collections du musée avec une oeuvre absolument exceptionnelle : une armure de samouraï! Et pas n’importe quelle armure! Celle-ci est doublement précieuse et donc en tous points incroyable. Tout d’abord, par son ancienneté et sa constitution : le casque de fer datant du XVIe siècle est attribué à Yoshimichi, l’un des plus grands forgerons de cette époque. Le reste de l’armure date des XVIIe-XVIIIe siècles. Elle est constituée de bandes de fer recouvertes de peau de requin et ornée de cuir d’importation d’origine portugaise, estampé et laqué. De plus, comme si la noblesse de l’armure et son intéressante composition ne suffisaient pas à vouloir l’acquérir, les histoires qu’elle nous raconte sont faites d’aventures partagées. Armure d’un noble guerrier qui a du accompagner bien des batailles, cette armure a également figuré dans la collection Gelis-Didot, la collection d’armures françaises la plus renommée qui ait jamais existé! Une collection emblématique de la vague nippone qui a emporté les rêveurs, les esthètes et les aventuriers vers le pays du soleil levant. Cette armure est donc porteuse d’un double mythe, d’un double symbole. C’est toute une histoire qui se transmet avec cette armure … L’histoire de la rencontre entre deux nations aux cultures fortes et précieusement conservées.

Comment participer à cette belle aventure? Il vous suffit de vous rendre sur la plateforme de financement participatif! Le cap des 50% a été dépassé début octobre grâce aux 123 personnes qui ont généreusement répondu à l’appel. Nous avons jusqu’au 10 décembre pour compléter la somme et participer à cette fantastique campagne d’acquisition avec le musée Guimet.

Avec vous?

Atika

Retrouvez l’auteure sur son site Kahwa Mon Amour