Je dois vous avouer quelque chose. Avant de commencer à écrire cet article, il était convenu que je vous parle des ruptures amoureuses. Parce que j’en ai vécu une tout récemment. Une belle. Une bien forte. Bien douloureuse aussi. Bref, une rupture classique, en somme. Peut-être que je vous en parlerai un jour, peut-être pas. J’ai aussi pensé à vous parler du pardon, de ce mot si courant, si délicat, si souvent employé, mais rarement concrétisé. Puis, j’ai réfléchi. Encore, oui, je sais, je réfléchis beaucoup trop ces derniers temps. Et je me suis demandé comment transformer un sujet négatif en un article inspirant et transposable pour tout un chacun ? J’ai pensé au mot « résilience ». Bingo, mon sujet était trouvé.
« Résilience, n.f. : capacité pour un individu à faire face à une situation difficile ou génératrice de stress. »
En psychologie, ce terme est utilisé pour désigner la capacité de se refaire une vie et de s’épanouir en surmontant un choc traumatique. Autrement dit : comment rebondir plus haut après les épreuves. Généralement, le mot « résilience » est employé pour parler d’une situation traumatique vécue dans la petite enfance, mais, petit à petit, il s’est élargi et prend maintenant son sens dans les différents stades de la vie.
Bien sûr, nous n’avons pas tous vécu de « choc traumatique » à proprement parler, mais la résilience concerne chacun d’entre nous puisque nous avons tous, à un moment précis de notre vie, dû nous remettre en question et remettre en marche notre processus de développement après un coup du sort. Le malheur doit être perçu comme une étape surmontable.
Une personne résiliente passe inévitablement par une période charnière, la plus belle selon moi, la période de révolte. Durant cette phase, l’individu refuse de se condamner au malheur et se dresse contre lui. Et c’est principalement sur ce point que je voudrais insister.
Vous n’êtes pas condamné au malheur, je ne le suis pas non plus. À vrai dire, personne ne l’est. Quelle que soit l’épreuve que vous traversez en ce moment, vous la surmonterez. C’est une évidence. Et vous n’en êtes sûrement pas convaincu maintenant, mais vous avez pourtant toutes les cartes en main. C’est à vous de décider combien de temps cette souffrance restera en vous, à quel point elle vous détruira, jusque dans quelle partie de votre corps elle s’insinuera. Mais ne prenez pas cela comme une fatalité.
Vous êtes propriétaire de votre corps et de votre âme, prenez-en soin. Si les locataires qui y logent ne vous plaisent pas, virez-les. Mettez-les à la porte pour la simple et bonne raison que vous n’êtes pas condamné au malheur, vous n’êtes ni né pour souffrir, ni pour vivre une vie qui ne vous fait pas rêver.
Une pente se profile devant vous. A vous de décider si vous la montez ou si vous vous laissez glisser. Vous en avez tout à fait le droit, je dirais même que c’est salvateur. Nous vivons dans une société qui nous oblige à afficher un sourire de façade constant, à répondre « ça va, merci », même lorsque nous ne le pensons pas. Surtout lorsque nous ne le pensons pas. Mais, s’il vous plait, autorisez-vous à couler un moment, vous en avez le droit. Peut-être même le devoir.
La vie ne consiste pas à aller constamment bien, quelle pauvre existence nous mènerions dans ce cas ! Mais le principal lorsque l’on décide de se laisser couler, c’est de remonter à la surface. Peu importe le temps que cela prendra. N’écoutez pas les gens pressés, ils sont trop terrorisés à se concentrer sur leur propre existence. Accordez-vous le temps nécessaire pour aller mieux.
Gardez toujours votre chemin comme objectif. Peut-être que certaines routes vous mèneront tout droit au pied d’un mur, mais peut-être que d’autres vous conduiront sur des chemins tellement fleuris que vous n’oseriez les rêver. Et je pense que c’est là que réside toute la magie de la vie : dans l’inconnu. Dans l’excitation de ne pas savoir ce qui nous attend, dans la croyance que nous y mettons, dans notre extraordinaire capacité de nous réjouir du moindre petit pas que nous faisons. Nous avançons.
« Aux âmes libres de toutes les nations qui souffrent, qui luttent et qui vaincront. »
Alexia ZAMPUNIERIS