Fatou Diome, écrivaine, est auteure du livre « Marianne porte plainte ». Cette dernière a donné une leçon sur l’immigration dans l’émission «Ce soir ou jamais». La vidéo a fait le tour du web. Nous avons rencontré Fatou Diome lors de son passage à Bruxelles et avons abordé notamment le thème de l’immigration. On en parle.
Le 20 juin, nous célébrons la Journée mondiale des réfugiés. Pendant des années, plusieurs pays et régions ont célébré leur propre Journée des réfugiés, voire parfois leur semaine. L’une parmi les plus connues, c’est la Journée africaine des réfugiés, qui est célébrée le 20 juin dans plusieurs pays. Dans les années 2000, l’assemblée générale des Nations unies avait adopté la résolution 55/76 et en 2001, l’Organisation de l’Unité africaine avait accepté que la Journée internationale des réfugiés coïncide avec la Journée du réfugié africain du 20 juin. L’Assemblée générale des Nations Unies a décidé par conséquent qu’à compter de 2001, le 20 juin marquerait la Journée mondiale des réfugiés.
Essayer de survivre, c’est humain
En 2015, la crise migratoire éclatait. Des scènes déchirantes et des manifestations ont fleuri un petit peu partout en Europe. Plus d’1,9 million de réfugiés sont venus sur notre continent. Un afflux sans précédent. Quant à la Belgique, cette dernière a reçu 39 000 demandes d’asile en 2015. Aujourd’hui encore, les demandes d’asile sont en cours avec de nombreuses vies en suspens.
« C’est pas normal qu’un pays qui produit du cobalt, de l’or, du diamant, du pétrole et qui est pauvre comme un désert »
Avec sa verve saupoudrée d’humour, Fatou Diome questionne les relations Nord/Sud et affirme que s’il y a mouvement de biens, il y aura également mouvement d’individus. « Les migrants économiques existeront toujours tant que les flèches de l’économie mondiale seront ascendantes toujours vers le Nord », explique Fatou Diome. « Le Nord vient prendre les matières premières du Sud, les transforme en argent dans leur pays. Les gens du Sud qui sont affamés vont suivre les flèches du capital. Il n’y a aucune raison pour que les marchandises voyagent et pas les humains », conclut-elle.
Nikita Imambajev