Ce lundi 19 novembre était la journée internationale de l’enfant, l’occasion de se rappeler des bons et mauvais souvenirs de cet âge insouciant. Légère ou forte, la fessée est une punition souvent utilisée par les parents. Et pourtant, ce petit geste qui pour certains paraît banal est considéré comme un châtiment corporel et est interdit dans plus de 50 pays dans le monde dont 23 en Europe. Sauf la France, l’Italie, le Royaume-Uni, la République tchèque et la Belgique se gardent le droit d’une petite tape en cas de bêtises.

En quoi consiste l’interdiction ? C’est simple : un parent n’aura plus le droit de punir son enfant en leur donnant une fessée ou une gifle.

Encore aujourd’hui, les avis concernant l’interdiction de la fessée s’opposent :

Pour ceux qui soutiennent l’interdiction, la fessée n’est pas forcément la meilleure méthode à appliquer. Dans nos anciennes mœurs, elle semblait nécessaire pour bien éduquer nos enfants. Pourtant, donner une fessée à un enfant peut aussi bien lui faire du tort mentalement que physiquement. « Une fois frappé, l’enfant devient plus craintif, commence à mentir et devient cachotier » explique Gilles-Marie Valet, pédopsychiatre. Les retombées d’une fessée peuvent même laisser des traces à l’âge adulte : une étude américaine montre que ceux qui ont reçu une fessée ont 2% à 7% plus de chance de présenter une pathologie mentale une fois adulte.

Certains ne voient pas la fessée du même œil et trouvent la fessée légitime, car elle fait partie d’une éducation liée à une certaine culture. « Chez nous, l’enfant est comme une poterie, et nous les parents devons modeler cette poterie », explique l’une de nos intervenantes.

Pour vous donner une idée de ce qui se dit, nous sommes allés en ville interroger les passants de la place de la Monnaie. Enfants, parents, jeunes, écoutez leur réaction !

Léa Bianco