Alohanews

Ressources naturelles : l’humanité vit à crédit depuis ce 02 août

L’humanité vit à crédit. Pas la peine d’aller vérifier votre compte en banque, c’est des ressources naturelles qu’il est question ici. En effet, selon le Global Foot Network, les ressources naturelles que la planète peut produire en un an ont été dépassées ce mercredi 02 aout.

Le Global Footprint Network calcule chaque année le « jour de dépassement de la Terre ». Cette année, la date fatidique est tombée ce mercredi 02 aout et elle avance chaque année. Pour info, c’était le 03 aout l’année passée et fin septembre en 1997. Les facteurs pris en compte pour calculer cette date sont notamment l’emprunte carbone, la pêche, les ressources utilisées pour la construction ou l’utilisation d’eau. Ainsi, nous émettons plus de carbone que la terre ne peut en absorber, nous coupons des arbres à un rythme plus élevé qu’il leur faut pour pousser, de même pour la pêche.

 « Tous responsables ? Oui mais pas avec le même poids »

Même si nous partageons tous la même planète, tous les pays n’ont pas la même responsabilité face à cet endettement. Les pays les plus développés sont bien entendu ceux qui consomment le plus de ressources. Il faudrait par exemple cinq planètes Terre si tous les habitants du monde entier vivaient comme les Etats-Unis.

Il est vrai que pour nous, le dépassement de cette date n’entraine aucun changement remarquable dans nos vies. Néanmoins, selon WWF et Global Footprint « Le coût de cette surconsommation est déjà visible: pénuries en eau, désertification, érosion des sols, chute de la productivité agricole et des stocks de poissons, déforestation, disparition des espèces. Vivre à crédit ne peut être que provisoire parce que la nature n’est pas un gisement dans lequel nous pouvons puiser indéfiniment ».

En effet, le monde n’est pas toujours juste. Ainsi, ce ne sont pas les pays les plus responsables qui en paient les conséquences les plus lourdes. L’Afrique sub-saharienne par exemple est touchée par une extrême sècheresse en certaines régions. Les réfugiés climatiques augmentent chaque année et environ 250 millions de personnes seront forcées de s’exiler en 2050 à cause du climat selon l’ONU.

« Que faire à notre niveau ? »

Il est évident qu’un individu ne peut à lui seul changer la tendance pour une planète riche comme la nôtre. Néanmoins, nous avons tous une responsabilité face au lieu où l’on vit. Réduire son utilisation de papier, sa consommation d’eau et de produit dérivés des animaux sont par exemple des petits gestes qui peuvent contribuer à réduire son emprunte carbone. Le gaspillage, grand mal de notre société, est aussi à éviter.

Malgré cet endettement qui est alarmant, il est important de souligner que nous pouvons toujours inverser la tendance ou du moins réduire la teneur des conséquences. Des signes positifs sont à noter comme les énergies renouvelables qui continuent de se développer et le marché bio qui croît chaque année.Le risque étant que la réduction des émissions des pays développés ne parvienne pas à compenser l’augmentation des pays en développement.

Gaëtan Lecouturier