Suite aux évènements tragiques du 13 novembre, à Paris, l’enquête policière a abouti sur un point de chute : Molenbeek, l’une des dix-neuf communes de Bruxelles. Tous les journalistes du monde y ont mené une vaste opération médiatique notamment pour publier les photos des suspects. Brahim Ouanda, ancien Molenbeekois, apprend avec effroi que sa photo est affichée dans de nombreux journaux belges aux côtés des terroristes présumés.
« J’ai été prévenu par un cousin qui travaillait à l’aéroport (…) Je n’ai rien avoir avec cette histoire » confie Brahim Ouanda, en état de choc, dans une vidéo postée sur Facebook. Dans la nuit du 17 novembre, un travailleur social de Molenbeek du nom de Tchen Brahim, publie une photo sur les réseaux sociaux. La légende qui l’accompagne témoigne d’une confusion : « Sur la photo, il s’agit de Brahim Ouanda et non Brahim Abdeslam, la vraie personne décédée à Paris. La famille est sous le choc de voir leur fils dans les médias ». Sur le cliché, un jeune tenant deux journaux belges – à savoir la DH et le journal néerlandophone Het Laatste Nieuws. Un avocat a également été mis sur l’affaire. La photo des versions en ligne des journaux concernés a été enlevée.
Nikita IMAMBAJEV