Originaire de Liège , Venlo a tout d’abord commencé à rapper au sein d’un collectif avant de se lancer dans une carrière solo. Accompagné du beatmaker Dee Eye, le rappeur de 25 ans revient avec son tout nouveau projet intitulé « N ». Entre Ego trip et introspection, le projet représente au mieux la mentale du rappeur liégeois.

 

 

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Bonjour Venlo ! Tout au long du projet, on sent que tu te donnes au maximum pour atteindre une certaine victoire. Qu’est-ce qu’elle représente pour toi cette victoire ?

VENLO : C’est plusieurs choses, évidemment la réussite en fait partie. Le rap, ça reste bien entendu du plaisir avant tout, mais l’ambition de réussite est plus présente. Il y a aussi une envie de reconnaissance ou même simplement de vouloir laisser une trace.

Dans le morceau « Regarde », on retrouve Caballero en featuring. Comment s’est passée la connexion ?

Caballero c’est un rappeur que je kiffe depuis très longtemps, il m’a beaucoup inspiré dans ma jeunesse avec sa façon d’écrire et de ramener son délire. Des projets comme « Laisse nous faire » ou « Le pont de la reine » sont pour moi des classiques.

Pour ce qui est de la connexion, elle s’est faite de manière naturelle puisque nous sommes amis et on gravite autour des mêmes studios. Je le voyais bien sur ce morceau donc je lui ai proposé et il a accepté. Pour l’anecdote, le courant est bien passé et on a fait plusieurs sons ensemble pour au final décider de garder « Regarde ». Mais c’était très cool de travailler avec quelqu’un qui a de l’expérience comme lui.
 

 
Dans le morceau « Loin de moi », tu dis « on ne me calcule pas comme si j’étais trop compliqué ». Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

Je n’ai pas envie de m’adapter aux codes de l’industrie pour réussir. De plus, quand tu adoptes tous les codes imposés ça se sent aussi que ce n’est pas naturel et je ne veux pas de ça dans ma musique. Personnellement, le rap que j’aime c’est plutôt des trucs avec un réel fond et du texte, donc c’est logique que j’essaye de proposer un rap de ce genre-là.

Pour revenir à la phase, c’est aussi de l’égotrip puisque beaucoup d’auditeurs comprennent ma musique. Je pense que quand tu arrives avec un nouveau délire, il yfaut davantage de temps pour que ta musique soit intelligible pour le plus grand nombre. Par exemple des Damso, Nekfeu, Alpha Wann ce sont des artistes qui, au début, étaient incompris et qui par la suite sont devenus super appréciés parce qu’il y a un réel univers derrière.

A travers le projet, on a vraiment le sentiment que la fame n’est pas du tout ton objectif…

Tu as totalement raison, je ne fais pas ça pour une certaine forme de fame. Ce qui est intéressant, c’est de réussir en imposant sa propre touche. Évidemment si je trouve mon délire et que les auditeurs le captent et que ça me permet de vivre de ma musique ce serait le top. 

 

Tu dis également dans un morceau que tu as écouté beaucoup de mauvais conseils. Peux-tu en parler ?

Quand tu commences à faire de la musique et que tu as un minimum d’exposition, les gens vont se permettre de te donner beaucoup de conseils et – même si ça part surement d’une bonne intention -, quand tu es plus jeune, tu n’es pas forcément armé pour savoir qui écouter. Avec les conseils, parfois tu oublies de t’écouter toi-même. Et c’est ça le plus important.

Est-ce que Caballero donne plutôt de bons conseils ?

(Rires) Il a de très bons conseils. C’est quelqu’un qui a de l’expérience et c’est fou parce que les gens qui ont de l’expérience vont généralement te donner comme conseil de t’écouter toi-même. C’est plutôt quelqu’un qui va t’éncourager à trouver ton propre délire et ça, c’est le meilleur conseil qu’on puisse te donner.

Propos recueillis par YG Noé