Grand fan de manga, mais surtout de rap, le rappeur belge Hunter jongle entre rap à texte et mélodies. Après quelques apparitions sur le compte Instagram 1minute2rap, le jeune artiste de 19 ans nous livre son tout premier projet intitulé « Club 111 ». Entretien.

Salut Hunter ! Tu es arrivé avec ton EP « Club 111 ». Que représente ce fameux Club ?

HUNTER : Le club représente le trèfle dans le jeu de cartes anglais. 111, trois chiffres identiques, correspond aux numéros des anges. Pour moi, 111 signifie le départ. Disons qu’on peut le voir comme une chance du départ.

Tout au long du projet on sent que tu es très attaché à la rime…

C’est quelque chose de très important pour moi. Au niveau des prods et des mélodies, je suis assez libre, mais je me prends beaucoup plus la tête sur les textes et les rimes.

En écoutant ton projet, j’ai l’impression que tu fais de la couture dans ton processus d’écriture. A la fois, la globalité est importante ainsi que les détails de les morceaux.

Ça me fait plaisir que tu emploies le terme couture, parce que c’est exactement ça, j’essaye toujours de coudre tous les bons éléments d’un morceau ensemble et c’est un peu comme un travail d’orfèvre.
 

 

Tu as sorti le son « Normes », c’est quoi les normes pour toi ?

HUNTER : Il y a énormément de normes, on a tous des normes différentes, mais celles dont moi je parle dans le morceau c’est avant tout les normes scolaires. Personnellement j’ai arrêté les cours quand j’avais 17 ans. J’étais déjà en dehors des normes. En plus de ça, dans mon entourage on a des tatouages, des bijoux, ce qui encore une fois est contraire aux normes traditionnelles.

Sur le morceau « Jamais riche », on te dit que ça ne sert à rien de faire de la musique, etc. Moi j’aimerais savoir quand tu as commencé à suivre ta propre intuition.

Depuis tout jeune, j’ai toujours voulu faire du rap. Quand je proposais à mes gars de venir rapper au studio avec moi, tout le monde me riait au nez. Moi j’ai tout de même continué d’aller en studio et enregistrer mes morceaux. J’ai toujours suivi ma propre intuition.

Est-ce que tu penses que la fonction d’un artiste c’est d’être cette espèce de force optimiste ?

Ca dépend des artistes, l’art c’est quelque chose d’assez personnel. Perso j’ai toujours été quelqu’un de très optimiste et quand je désire quelque chose je fais tout mon possible pour y parvenir.

En ayant écouté le projet, j’ai senti une grande positivité…

Oui c’est le message que j’essaye de faire passer à travers mon projet et je pense que même à travers une chanson plus triste on trouve toujours une part de positivité.
 

 

Sur le morceau « Lady », tu as décidé de sampler le morceau « Mojo » et j’aimerais que tu me parles un peu de ces deux sons ? C’est un morceau qui n’est pas issu de ta génération.

Enfaite je ne le savais pas, mais les gars de « Mojo » ils avaient déjà samplé un autre groupe, donc j’ai réalisé un sample d’un sample. C’est un morceau qui traverse plusieurs générations. Il est né en quelque sorte d’un accident en studio avec Nemir. Mon beatmaker nous a proposé cette boucle, on avait tous un peu la topline en tête et on a posé dessus. Je suis content parce qu’il y’avait une vraie énergie et comme tu le dis c’est un morceau intergénérationnel.

Propos recueillis par Nikita Imambajev