Nous sommes la génération Y. Nous sommes appelés ainsi en référence au « Y » que forment les écouteurs sur nos torses ou à la phonétique anglaise de l’expression « why » qui signifie « pourquoi », à vous de choisir. Nous sommes nés entre 1980 et 2000. Nous sommes perçus comme une génération fainéante et désabusée, préférant le repli sur soi à la confrontation avec les générations précédentes. Nous ne sommes pas seulement des jeunes adultes, ou des adultes tout court, nous sommes bien plus que cela.

Nos grands-parents ont connu la guerre, nos parents ont vécu dans la prospérité et en plein « baby boom ». Nous n’avons connu ni l’un ni l’autre. Avec nous, le statut « d’adulte » a changé et sa signification aussi. Avant, il signifiait « emploi stable », « situation familiale » et « résidence ». Désormais, être adulte est une question d’identité.

Nous sommes des porteurs d’espoir. Nous sommes tout un tas de choses magnifiques. Nous sommes convaincus de nos idées, nous les défendons avec ferveur. Nous allons chercher plus loin que ce que nous avons appris dans nos livres. Nous nous posons des questions, nous nous interrogeons sur le monde dans lequel nous vivons, nous voulons en savoir plus, toujours plus.

Génération Y : enfants du divorce

Nous avons été des « enfants du divorce », sujet tabou autrefois, mais que nos parents ont mis au goût du jour. Nous sommes tiraillés entre l’envie de ne pas recréer ce schéma qui nous a été montré et la société qui nous incite à jeter plutôt qu’à réparer. Et pourtant, nous sommes ancrés dans nos valeurs et nous les revendiquons. Selon les scientifiques mondiaux, nous révolutionnons le monde du travail. Nous n’envisageons plus de passer toute notre vie dans un même endroit. Nous avons de l’ambition, des projets, des envies, et nous comptons bien les assouvir, quitte à nous planter, quitte à prendre des risques.

Mais nous avons réussi à gagner au culot, sans avoir eu peur de perdre ce que nous possédions. Nous cherchons une mission plutôt qu’un travail et si celle-ci ne correspond plus à nos attentes, nous partons.

Nous ne pensons pas être meilleurs que les autres, nous n’avons pas été spécialement mis sur un piédestal. Nous cherchons juste à être traités correctement. Nous essayons de révolutionner le monde, comme chaque génération avant nous.

Nous sommes la génération du web et de la télévision. Nous sommes riches de promesses, riches d’avenir et d’attentes.

Nous sommes la génération de la Playstation 1, des Spice Girls, des Pokémon, des MP3, de Britney Spears en tenue d’écolière, de la série Friends.

Nous sommes la génération Y. Génération du « pourquoi », génération qui remet tout son mode de vie en question. Et nous sommes en passe de devenir, si l’on s’y prend bien, la génération de la révolution.

Beaucoup d’articles paraissent chaque jour afin de décrire cette « génération connectée ». Mais lorsque nous y regardons de plus près, nous sommes la génération du changement.

Celle qui se bat contre les changements climatiques, celle qui se bat pour une justice dans l’immigration, celle qui se bat pour que soient respectés les droits de ses pairs. Nous sommes la génération qui s’indigne contre les injustices, qui ne bâtit plus de ponts qu’elle ne construit des murs.

Vraiment ?

Nous participons aussi à l’explosion du capitalisme. Nous creusons les inégalités. Nous courons après l’argent.

Nous sommes une génération divisée entre ceux qui courent au déclin de la planète et ceux qui tentent de la rendre un peu plus verte. Nous sommes la génération qui bombarde les océans de tonnes de plastique.

Soyons la génération de l’espoir. Celle qui voyage, qui part à la rencontre d’autres cultures, d’horizons nouveaux. Soyons la génération en quête de mieux, de beau et de possible. Soyons de ceux qui se rebellent contre l’avenir qui les attend. Soyons de ceux qui n’attendent pas de voir tout s’écrouler pour reconstruire. Soyons de ceux qui ouvrent les yeux en se demandant constamment comment améliorer le monde. Soyons de ceux qui rêvent et agissent. Parce que notre monde en vaut la peine.

Alexia Zampunieris

 

 


Alexia vient de publier son nouvel ouvrage intitulé « Mademoiselle cherche le soleil » aux Editions Chloé des Lys à découvrir ici