Qui dit nouvelle année dit « résolutions à prendre ». Pourtant, elles seraient nocives à notre bonheur et à notre épanouissement. Et si cette année, on décidait de se libérer de cette mauvaise habitude ?

L’année 2017 approche à grands pas et entraine avec elle les traditionnelles « bonnes résolutions ». Vous voyez sûrement de quoi je parle : ces actes souvent très ambitieux que l’on se fixe le jour de l’an. Comme les guirlandes que l’on ressort chaque année pour décorer le sapin, chaque nouvelle année amène son lot de « bonnes résolutions non tenues ». Celles-ci se basent principalement sur des comportements négatifs que l’on veut stopper. Par exemple, arrêter de fumer, faire plus de sport, perdre des kilos, consommer moins d’alcool, etc.

Pourtant, selon des psychologues de l’université de New-York, seulement 20% de la population occidentale parviendrait à tenir ses objectifs à long terme. Pourquoi si peu ? La réponse est simple : il n’y aurait rien de plus anxiogène que ces règles que nous nous imposons la nouvelle année venue. La plupart du temps, les objectifs que nous nous fixons sont trop lointains et ambitieux. Très vite, nous constatons qu’ils seront difficiles, voire impossibles, à tenir. Se crée alors une anxiété, une peur de l’échec, entrainant une procrastination à l’origine d’un découragement rapide.

Et il y a pire. Cet « échec » nous renvoie à ce que nous pensons être nos propres limites, d’où la naissance d’un sentiment de culpabilité profond qui nous gâche complètement ce début d’année. On est donc bien loin du résultat escompté.

Une question se pose donc : pourquoi voulons-nous changer ? Est-ce réellement pour nous-mêmes ou pour plaire aux autres ? Pour se donner bonne conscience ? Pour se conformer ? Mais se conformer à qui ? A quoi ? Et surtout pourquoi ? Ce conformisme ne correspond pas à ce que nous voulons, mais plutôt à ce que les autres veulent. Par conséquent, il n’est compatible en rien avec l’épanouissement personnel.

Cette année, je propose donc de boycotter cette tradition qui ne nous veut finalement que du mal et d’essayer de voir les choses autrement. Sortir de ces diktats que la société nous impose, ou que l’on s’impose à soi. « Cesser de cesser » et, au contraire, commencer.

Ces « bonnes résolutions » n’en seraient plus. Elles ne seraient plus contraignantes, mais encourageantes. C’est le principe de la pensée positive. Transformer le « je dois maigrir » en « je vais m’accepter », les « je me mets au sport » en « je vais trouver une activité physique que j’aime » ou encore les « demain j’arrête la cigarette » en « demain, je fumerai une cigarette en moins ». Oublier les regrets et avancer enfin. Chaque jour, accomplir quelque chose qui rende heureux jusqu’à ce que cela devienne une habitude. Pas parce que nous nous le sommes fixé comme règle, mais parce que nous en avons envie. Plutôt que de se focaliser sur le chemin qu’il nous reste à parcourir, nous féliciter de ce que nous avons déjà accompli.

Cela ne veut pas dire que nous devons abandonner tout projet personnel, au contraire. Je pense juste qu’il est temps de cesser de se culpabiliser et de se consacrer enfin à soi, à son projet personnel de vie. Une maxime bouddhiste dit « aujourd’hui est mieux que deux demain ». Il est temps de se focaliser sur soi, sur ses désirs, ses envies et de faire le tri et de le faire au plus vite. Au plus tôt nous décidons d’être acteurs de notre propre vie plutôt que spectateur, au plus tôt « l’effet boomerang » se fera ressentir. Par « effet boomerang », j’entends les répercussions positives que ce changement intérieur ou extérieur provoquera dans notre vie quotidienne.

Peu importe notre projet de vie, qu’il soit de changer de travail ou de nous consacrer 30 minutes de sieste par semaine, pourvu qu’il nous semble réalisable et qu’il nous rende heureux. Il ne sera possible qu’à la condition que nous acceptions le fait que changer nécessite du temps, beaucoup de temps, et qu’il résulte d’une conviction intime, basée sur notre bien-être.

Si nous voulons opérer un changement, nous n’avons ni besoin d’une date précise ni d’une nouvelle année. Nous avons uniquement besoin d’une réelle volonté de notre part et de motivation.

Nous sommes notre seule limite, mais cette situation n’est pas immuable. Nous avons toutes les clés pour sortir de cette cage dans laquelle nous nous enfermons. Tout comme la négativité, l’esprit positif est contagieux. Entourons-nous de personnes positives, saines et qui nous tirent vers le haut. Ces personnes qui nous donnent l’impression de recharger nos batteries à chaque fois que nous les fréquentons.

Prenons soin de nous.

Alexia ZAMPUNIERIS