Ce monde, lequel nous peinons à y vivre, ne tient plus bien dans les bras,
Pas après l’autre, en pleine perdition, se noie,
S’effrite en petits morceaux, tel un sablier qui laisserait volontiers couler ses grains,
Jusqu’au dernier sans vraiment s’en soucier à chaque fois.

Fatigue, passivité puis presque plus d’espoir,
Tous attendent les activités du soir,
Celles qui ne comptent ni les minutes ni les heures,
Puisqu’à quoi bon croire encore !

Vaines promesses qui sentent le faux, s’encombrent dans un coin,
Attendent le silence des maux pour pouvoir faire le point,
Sur une page au goût de chair, sans crainte ni remords,
Privées de lumière comme des lingots d’or dans un coffre fort.

Longues étaient ces nuits de veille assombries par les pertes d’envie,
Ces tableaux noirs qui, autrefois, goûtaient aux doux préludes et aux joies de la vie,
Devenaient des jours gris où l’épreuve facturait les débris des cœurs meurtris.

La rébellion se fait attendre des troupes qui tendent à s’épanouir,
De même que la zizanie perd pied et empêche l’amour de se faire ressentir,
Monde illusoire, regorgé de pouvoirs aux mains de p’tits poissons sans eau,
Dont la tête vise haut avec orgueil dans des shows ou sur des plateaux.

Soupir étoffé par les angoisses qui souhaite dormir du lourd sommeil des morts,
Afin d’apaiser les tourments qui pèsent sur la conscience de moult corps,
Alors nous recherchons au fond de notre mémoire un souvenir fécond,
Qui pousserait l’âme à lutter ardemment un instant contre l’ennui profond.

Mia’Os