C’est à l’encre de la vie, aux peines aigries,

Aux larmes amaigries, aux joies raffermies,

Que ma plume valse d’un pas hésitant, sur cette feuille d’un blanc cassant.

Ô toi feuille blanche, qui n’a aucune histoire,

Que je gribouille, de hiéroglyphes noirs.

Que j’entache des mes sentiments les plus illusoires.

Filtre de mon entonnoir !

 

C’est avec ma plume étrangement aiguisée,

Mes sentiments maladroitement verbalisés,

Dénudant vos intentions déguisées,

Cachées par une brume à moitié dissipée.

Que mon âme appelle timidement au secours,

Mais ça sonne souvent occupé !

 

La Raison m’a proposé humblement un rencard,

Mais à 2h du mat… il se fait drôlement tard.

Le Cœur, en apnée, me tendit « coeuritativement » l’oreille,

Mais je ne déchiffrais que partiellement ses battements,

Qui imploraient timidement le sommeil.

 

C’est les paupières lourdes comme des pierres, le teint vermeil…

Que le Sommeil me prit en otage. Chuchotant, en guise de berceuse « Ta mélancolie s’évaporera demain, balayée d’un revers de main ! »

 

Perplexe fus-je, mon esprit enfantin se mis à lui chantonner sans fin : « Oh la menteuse….elle est amoureuse ! »

 

C’est avec une voix enrayée, aux fausses notes désabusées,

Que je chantonne la mélodie de ma vie,

Aux notes musicales maladroitement bancales.

 

Anissa Meziti