Le magazine géopolitique « Un œil sur la planète » a fait un retour remarqué sur le petit écran. Samah Soula, journaliste reporter pour le JT de France 2 depuis 2004 a pris les rênes de l’émission. Son premier numéro était consacré sur le conflit syrien de 2011 à aujourd’hui. Dans le même temps, une autre guerre a éclaté sur…Twitter. Plusieurs internautes ont considéré ce magazine comme une propagande visant à réhabiliter le gouvernement Assad. Retour sur cette tempête twittosphérique.
Un internaute affirme avec aplomb que les manifestations en faveur du régime n’étaient pas aussi spontanées que le prétend l’émission.
Les manifestations organisées par le régime avec des fonctionnaires forcés à venir présentées comme spontanées par @uoslp..#Syrie
— Jean Pierre Duthion (@halona) 18 Février 2016
Avec humour, un twittos affirme qu’avec ce reportage, il a quasi rempli tout son bingo pro-régime.
@LevantineWD j’ai presque complété mon bingo « propagande Assad »
— Thomas Lever (@AleveryJunior) 18 Février 2016
@LevantineWD J’ai trouvé ça, mais il faudra l’améliorer avant la prochaine émission 🙂 pic.twitter.com/RHcYOYdkYJ
— Thomas Lever (@AleveryJunior) 19 Février 2016
Une autre personne s’insurge que le service public programme des émissions visant à réhabiliter Bashar El- Assad.
CeSoir opération d réhabilitation d’Assad sr @France2tv Tt régime sanguinaire a ses collabo,la honte c que le serv public lr donne la parole
— Marie Peltier (@Marie_Peltier) 18 Février 2016
Une internaute demande si les journalistes ont réellement travaillé, pointant la partialité des sujets.
Franchement @samahsoula @france2tv c’est quoi ce reportage pro-Assad ? Avec notre redevance ? Vous avez bossé ? vraiment ? #uoslp
— Petitmaster (@milietweet) 18 Février 2016
Pour d’autres, ce « Un œil sur la planète » est une insulte à l’esprit critique et aux victimes du régime baasiste.
C’est carrément une insulte à l’esprit critique, aux victimes d’assad et aux travaux de recherche, le #uoslp sur la #Syrie , @France2tv
— Pois Chiche (@dareljedid) 18 Février 2016
Non sans humour, un internaute se demande si dans le générique de fin figurera le nom du président syrien.
On me dit dans l’oreillette que le nom de Bashar sera inscrit dans le générique de fin….directeur de production.. #uoslp
— Marshall FR (@Chief_MarshallR) 18 Février 2016
Nicolas Henin, journaliste détenu par Daesh de juin à avril 2014, auteur, notamment, de Djihad Academy, a été on ne peut plus expressif concernant l’émission.
Fier de son caca. https://t.co/b7vD6iYKPz
— Nicolas Henin ﺡ ✒️ (@nhenin75) 19 Février 2016
L’émission est, d’après lui, partiale car n’a donné la parole qu’à un seul camp.
Dit celui qui n’a donné la parole qu’à un côté et donne des leçons. https://t.co/DCxBM4ye6y
— Nicolas Henin ﺡ ✒️ (@nhenin75) 19 Février 2016
Une internaute a interpellé le compte Twitter officiel du magazine sur la somme qu’ils ont perçu du gouvernement syrien pour ces reportages.
#uoslp
Est ce que vous pouvez nous dire combien le #régime_syrien vous a payés pour ce reportage.— محمد مصطفى حبيب (@souriamonamour) 19 Février 2016
Ce à quoi le community manager de la page officielle du magazine a répondu :
@souriamonamour Ben rien, comme d’hab. @samahsoula n’a même pas eu de visa pour Damas.
— UnŒilsurlaplanète (@uoslp) 19 Février 2016
L’émission «Syrie : le grand aveuglement» a eu un record d’audience avec 1.151.000 téléspectateurs et 9,8 parts de marché. Toutes les guerres ont eu leur lot de mensonges et manipulations. Dans cette cacophonie de voix dissonantes, l’internaute ne sait plus où cliquer. Dans une guerre, la première victime est (souvent) la vérité. Pour la première du nouveau format de l’émission, cette dernière a fait du bruit à tous les égards.
Mouâd SALHI