La rentrée scolaire approche à grands pas. Qu’est-ce que je suis impatiente que le 1er septembre arrive enfin ! C’est vrai que la majorité des enseignants préfèreraient que les vacances durent encore un peu. Mais ce n’est pas mon cas. Moi, j’ai hâte de découvrir mes nouveaux élèves, de retrouver ceux que je connais déjà, et de vivre des tas de beaux moments avec eux durant cette nouvelle année.
Parce qu’être enseignant, c’est le plus beau métier du monde (et pas seulement pour les nombreuses semaines de vacances !). Être enseignant, c’est découvrir chaque année des jeunes d’horizons différents, avec des personnalités différentes. C’est un métier extrêmement enrichissant qui me fait sans cesse m’émerveiller de la beauté de l’être humain.
Être enseignant, c’est aussi travailler avec des jeunes qui ont un potentiel incroyable, mais qui bien souvent n’en sont pas conscients. Une grande partie de mes élèves ont connu de nombreux échecs scolaires. Ils ont donc, par la force des choses, perdu confiance en eux, se sentent incapables de réussir quoi que ce soit, et voient l’école comme un véritable calvaire. Pourtant, je peux vous assurer que ces jeunes valent vraiment la peine qu’on s’intéresse à eux, car chacun renferme des talents insoupçonnés. Que ce soit à l’école ou parfois également à la maison, on leur a malheureusement trop souvent répété qu’ils n’étaient capables de rien, sous prétexte qu’ils avaient de mauvais résultats scolaires. Mais rappelons-nous bien que l’école n’évalue que certaines compétences. Un élève qui ne maîtrise pas les compétences imposées par les programmes scolaires n’en est pas pour autant un incapable. Albert Einstein disait : « Tout le monde est un génie. Mais si on juge un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide ». Il est vrai que nous n’avons pas tous les mêmes aptitudes. Quand certains résolvent des équations mathématiques en quelques secondes, d’autres rédigent de magnifiques dissertations. Est-ce parce que nous sommes incapables de résoudre une équation que nous sommes également incapables de rédiger une belle dissertation ? Il est évident que non. Et pourtant, c’est ce que comprennent les jeunes lorsqu’on ne montre du doigt que leurs lacunes, en oubliant trop souvent de les féliciter lorsqu’ils réussissent dans d’autres domaines. Ce sentiment d’être tout simplement « nul » s’avère être un frein à leur épanouissement. En effet, au-delà de l’aspect psychologiquement destructeur, ce sentiment les empêche également d’entreprendre des projets qu’ils seraient pourtant capables de mener à bien.
Je pense qu’il est grand temps de valoriser le positif au lieu de se focaliser constamment sur le négatif. Et c’est là tout l’enjeu de mon travail : redonner confiance à ces jeunes, leur faire prendre conscience qu’ils ont de grandes capacités, et les aider à les développer. Mais je suis convaincue que ce n’est pas uniquement le rôle des enseignants de contribuer à l’épanouissement des jeunes. Que vous soyez parent, grand frère, grande sœur, ami, etc., sachez que vous avez, vous aussi, un rôle primordial à jouer. Ne cessez jamais de féliciter les jeunes lorsqu’ils réalisent de belles choses, ne cessez jamais de les encourager dans leurs études ou dans leurs projets, et surtout croyez en eux ! Ils ont tellement à vous faire découvrir, alors laissez-leur une chance… Vous ne serez pas déçus !
Pour terminer, je souhaite m’adresser à cette belle jeunesse qui est loin de soupçonner à quel point son potentiel est grand : Ne doute pas de tes capacités, tu peux accomplir des merveilles. Ne crains pas d’avoir de grands rêves, et surtout n’aie pas peur de mettre tout en œuvre pour les réaliser. Tu peux y arriver, j’ai confiance en toi !
Après la lecture de cet article, si chacun d’entre vous pouvait adresser un petit mot d’encouragement à un jeune de son entourage, que ce soit de vive voix, par téléphone ou encore via les réseaux sociaux, je suis convaincue que ce petit geste si simple nous aura permis de rendre le monde un peu meilleur. Merci à vous !