Dans les années 70, Otis Johnson, alors âgé de 25 ans a été écroué après une tentative de meurtre sur un policier. Sa vie, il l’a passée quasi derrière les barreaux. A 69 ans, 44 ans après son inculpation, il purge enfin sa peine. Une équipe d’Al Jazeera English l’a suivi à sa sortie. L’homme est émerveillé par le monde qui l’entoure. L’époque dans laquelle il vivait est révolue.

twitter-logo_2@MouSalhi

Dans le reportage, l’homme explique comment il a eu du mal à se réadapter dans cette société hyper-connectée. Deux outils anodins comme l’Iphone ou le kit main libre l’ont particulièrement dérouté.

Dans cette entrevue, Otis Johnson se confie sur un monde qui lui semble sorti tout droit d’un film de science-fiction où « les personnes qui parlent toutes seules sont devenues des agents secrets avec des fils ». Ces personnes qui défilent avec des écouteurs lui rappellent des agents de la CIA. Il est également étonné par la faculté qu’ont les passants à marcher tout en gardant leurs yeux rivés sur leurs smartphones : «  Je vais essayer de comprendre comment ils parviennent à marcher et à parler au téléphone sans même regarder où ils vont ».

Il est également déconcerté par les différents produits alimentaires et couleurs qui n’existaient pas avant son incarcération. Pour recoller avec la société, il passe du temps à méditer dans un parc pour reconstruire sa vie. Otis Johnson est l’exemple que la société avance à une vitesse folle sans prendre le temps de regarder derrière elle.

Mouâd SALHI