La fin de l’année approche à grands pas, la fête de Noël aura lieu dans quelques jours.
2016 a été une année dramatique pour bien des gens, parfois bien loin, parfois tout prêt de chez nous… attentats à Bruxelles à Nice, à Zurich, à Orlando, guerre sanglante à Alep, crise des réfugiés, montée de l’extrême droite dans le monde occidental, réchauffement climatique accéléré… une étrange folie semble frapper à nos portes.
Comme beaucoup de gens, ces événements internationaux ont eu des répercussions sur mon entourage, sur les rencontres que j’ai faites cette année.
Une de mes amies a été grièvement blessée dans les attentats du 23 mars dernier.
Et puis, à travers mon métier de journaliste radio, tout neuf pour moi, j’ai découvert des gens géniaux : mes nouveaux collègues bien sûr, chez RCF, la Radio Chrétienne Francophone où je suis pigiste et Arabel, où je suis bénévole. Il y a aussi tous ces hommes et ces femmes qu’on me demande d’interviewer : beaucoup de bénévoles, qui donnent de leur temps pour les autres. Des témoignages de volontaires à la plateforme citoyenne des réfugiés m’ont particulièrement ému.
Cette année, la fête de Noël a une couleur nouvelle pour moi. Je suis catholique, j’ai reçu une éducation chrétienne. Et je me suis éloigné de la Foi pendant des années.
Mais les hommes et les femmes que j’ai rencontrés cette année m’ont parlé de Noël.
Ils m’ont parlé d’un nouveau-né, de sa mère, une toute jeune femme, presque une adolescente, et de son père, un vieillard. Trois humains fragiles, plus fragiles que les autres hommes, perdus sur les routes de Galilée il y a un peu plus de 2000 ans. Je vois l’amour qui les unit comme une lumière au milieu d’un monde violent.
Et ils semblent me dire que oui, nous pouvons vivre ensemble. Non, la mort, la violence, la souffrance, la haine, les abus de pouvoir n’ont pas le dernier mot. Oui, quelque chose de profond et de ténu, comme un appel à l’amour de son prochain, peut naître d’un nouveau-né, d’une femme et d’un vieillard. Et vibrer dans le monde pour des milliers d’années.
Oui, il y a dans le monde, des forces qui poussent à plus de Justice… On a envie de leur donner plus de place, peu importe où elles naissent : Prophète, Enfant-Dieu, Raison, Convictions politiques,… que sais-je? Tous les jours il y a des hommes et des femmes qui se donnent pour cela et qui y croient. Ils sont des petites lumières au milieu d’un monde violent.
Puisse Noël être rempli de petites lumières. Et puissent-elles briller en 2017.
Jean-Guillaume DEMAILLY