Pour son second album, « Une seconde avant l’aube », sorti en avril 2015, Jali s’est approprié la sonorité pop. Le 12 octobre, Jali lèvera les rideaux de l’Ancienne Belgique pour échanger avec son public, le temps d’un concert. Alohanews a rencontré le sympathique bonhomme tout sourire.

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Le 12 octobre, c’est la grande rencontre de Jali avec le public à l’AB. Qu’est-ce que tu nous prépares de bon ?

Ce qui est chouette c’est que j’ai dorénavant deux albums à mon actif. Le 12 octobre, je pourrais à la fois redonner vie à mon premier album et faire découvrir le second sur scène. J’ai pas mal de chansons à interpréter. C’est vrai que sur la première tournée, avec un seul opus, je me disais que je n’avais pas assez de morceaux. Je devais combler en chantant des reprises.

Dans le deuxième album « Une seconde avant l’aube », il y a une chanson qui s’intitule « Pars », pleine d’émotion…

« Pars » est « semi-biographique ». Je parle de mon histoire, mais aussi celle de la diaspora, de tous ces gens qui ont dû quitter leur terre d’origine pour aller construire une vie ailleurs. Je pensais à toutes ces personnes en écrivant cette chanson. C’est pour cela qu’elle est romancée. Elle se veut universelle. « Pars » est un aller-retour entre le pays d’origine et le pays dans lequel j’ai grandi. J’ai eu toujours la petite idée en tête qu’il faut revenir sur ses pas, de temps en temps. Je crois que, dans un coin de sa tête, chaque personne déracinée a ce désir d’aller jusqu’au bout du voyage. Faire l’aller-retour.

En 2014, tu as participé à « The Voice Belgique ». Qu’est-ce que tu en as retenu de cette expérience ? 

Belle expérience ! J’ai appris pas mal de choses sur le monde de la télévision. Un univers qui m’était inconnu puisque je me limitais à mon rôle d’artiste. J’ai beaucoup appris à ce niveau-là. Ensuite, ma notoriété a grimpé. Le public m’identifie davantage. En tout cas, il connaît mieux ma personne. Désormais, c’est à moi de faire découvrir ma musique. Avant « The Voice », beaucoup de gens connaissaient mes singles tels que « Espanola ». Pas mon album dans toute sa profondeur. Par ailleurs, le concert du 12 octobre est l’occasion de faire découvrir mon univers au-delà des singles radio.

Avec cette expérience, tu as pu rencontrer pas mal de nouveaux talents. Comment vois-tu l’évolution artistique en Belgique ? 

D’un point de vue artistique, la Belgique regorge d’artistes. Le pays est très riche de créativité. Par contre, d’un point de vue business, je déplore le manque de développement de l’industrie du disque belge francophone. Beaucoup de pépites n’ont pas accès à la scène ni à la diffusion radio. Il faut que les médias ouvrent la porte aux artistes indépendants. Ça permettrait d’avoir un paysage musical encore plus varié.

Dans une interview, tu disais que tu aimais tomber sur des artistes sur internet assez inconnus du grand public. Dernièrement, quel artiste t’a plu ?

Je connaissais un de leurs titres, il y a de cela quelques années. Cependant, je ne connaissais pas le groupe en tant que tel. Il s’appelle « Alabama shakes ». Un groupe américain avec une chanteuse à la voix incroyable ! Je suis tombé, par hasard, sur un de leurs clips sur YouTube et je l’ai regardé plus de 1500 fois (Rires) ! .

Ton album est un panel d’émotions. Par contre, quand on te voit, tu as toujours le sourire. Que représente le sourire pour toi ?

J’ai recroisé mes profs de primaire qui m’ont aperçu à la télévision. Ils m’ont confié que j’ai gardé la même personnalité depuis l’enfance. Ça fait partie de moi, je pense. Je suis quelqu’un de souriant et de positif. Dans ma musique, c’est clair que je suis plus complexe que ça. Elle est traversée par différentes émotions comme la vie de tout un chacun. En tout cas, j’ai aspiré à léguer ce panel d’émotions avec cet album qui sonne très pop.

 

Propos recueillis par Nikita Imambajev