Des cours d’école jusqu’aux terrains vagues du Congo, le nzango a séduit la population congolaise. Gymnastique, danse, chants sont les ingrédients de ce sport populaire sur les deux rives du fleuve Congo au Congo-Brazzaville, en République démocratique du Congo. Littéralement, nzango se traduit par “jeu de pied”.

Selon Jeune Afrique, “le jeu est en quelque sorte une version pour les pieds de pierre-feuille-ciseaux, qui aurait été inventée par des filles face aux garçons jouant aux billes et au cerceau”. Depuis 2008, le nzango a pris une dimension tout autre puisque ce jeu d’enfant est devenu une passion pour les adultes. Par ailleurs, depuis 2014, le nzango a passé le cap de l’institutionnalisation puisqu’un organe (Feconza) a été créé pour réguler la discipline.

Pourquoi pratiquer le nzango ? Outre l’aspect ludique de ce sport, le nzango permet à des femmes de tout âge de préserver leur forme. Quant aux règles, elles sont assez claires :

“Une partie de nzango oppose deux équipes dont les joueuses s’affrontent individuellement à tour de rôle sous le contrôle d’arbitres sur un terrain de 16 mètres sur 8. Les joueuses marquent des points, aussi appelés « pieds », en fonction de la position de leurs pieds par rapport à ceux de leur adversaire. L’équipe gagnante est celle qui marque le plus de points à l’issue des 50 minutes que dure la partie, divisée en deux mi-temps de 25”.

Des motivations multiples aux plaisirs tout autant divers, le nzango a fini par dépasser la frontière congolaise pour séduire les femmes du Cameroun ou du Gabon. Reportage exclusif sur les terres de Goma, au Nord-Est de Kivu réalisé en février 2018.

Imambajev Nikita